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Les Palestiniens de Jérusalem luttent contre l’occupation immobilière

by Sara
Les Palestiniens de Jérusalem luttent contre l'occupation immobilière
Palestine

Les Palestiniens de Jérusalem luttent contre l’occupation immobilière

Jérusalem occupée – Bien que les associations coloniales ont réussi à s’emparer de biens et de terres appartenant aux Palestiniens de Jérusalem, cela ne se fait souvent que par des moyens détournés, où les associations, leurs avocats et le gouvernement israélien derrière eux, utilisent des lois et des procédures impliquant beaucoup de fraude et de falsification.

Un exemple récent de résistance

Le 2 novembre dernier, la famille Abu al-Hawa a été la dernière famille de Jérusalem à réussir à récupérer sa propriété des mains des associations coloniales, moins de deux mois après qu’elles se soient emparées de celle-ci.

Les colons ont prétendu avoir acheté la maison à l’un des héritiers, ce qui s’est avéré faux, selon la famille. Lors de la restitution du bien, Ahmad Abu al-Hawa a déclaré à Al Jazeera que la seule personne habilitée à gérer la maison était Ibtisam Abu al-Hawa, qui y réside depuis longtemps, tous les documents officiels étant à son nom.

Des efforts ont été déployés devant les tribunaux israéliens pour prouver la falsification dans la prétendue transaction d’achat, ce qui a abouti à la restitution du domicile et à l’expulsion des colons et de leurs biens.

Bâtiment en question

Des objectifs stratégiques pour les colons

En juin dernier, la famille Khalidi a également récupéré sa propriété située à quelques pas de la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville, après que des colons ont tenté de s’en emparer en falsifiant des documents jordaniens.

Khalil Khalidi, qui gère les biens familiaux, a indiqué qu’ils avaient pu évacuer les colons après quelques jours d’occupation du bien, qui s’étend sur environ 200 mètres carrés et bénéficie d’un emplacement stratégique à Bab al-Silsila, surplombant la place du Mur des Lamentations.

Des méthodes d’occupation variées

Le juriste palestinien Mudhat Diba a expliqué que la plupart des propriétés des Jérusalémites ont été prises « par la force et par des moyens détournés ». Il a ajouté que les cas de ventes secrètes par l’intermédiaire de certains courtiers sont extrêmement rares.

Malgré cela, selon Diba, l’occupation cherche à contrôler les terres et les maisons par la fraude et la falsification. Les autorités n’hésitent pas à saisir même des parts d’immeubles, souvent par le biais de dettes dues par des membres de la famille.

Le soutien institutionnel au processus d’occupation

Diba souligne également un phénomène inquiétant : la collusion des institutions officielles israéliennes contre les Palestiniens. Par exemple, si un Jérusalémite a des dettes envers la municipalité, celle-ci peut demander à un tribunal israélien de désigner un administrateur public pour son bien, qui peut ensuite être mis en vente pour rembourser les dettes, souvent au profit d’associations coloniales.

Dans un cas, Diba a été nommé par erreur administrateur d’un magasin appartenant à une famille vivant dans le quartier de Al-Sadeya et a pu le sauver des colons, en payant la dette accumulée envers la municipalité.

Stratégies de protection des propriétés

Interrogé sur la manière de protéger les propriétés des Jérusalémites contre les saisies, Diba a mentionné l’importance de les enregistrer comme biens waqf (fondations islamiques). Cependant, il a souligné que cela doit être fait auprès du « Registre des propriétés » israélien.

Il a également conseillé aux Jérusalémites de s’assurer de payer régulièrement leurs taxes et dettes pour éviter que les autorités n’interviennent pour s’emparer de leurs biens. Ainsi, il a mis en garde contre le recours à la déclaration de faillite, ce qui pourrait compromettre leurs droits sur leurs propriétés futures.

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