Table of Contents
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol se retrouve sous intense pression ce mercredi, malgré sa décision de lever la loi martiale. Le principal parti d’opposition du pays a exigé sa démission, l’accusant d' »insurrection », tandis que le parti au pouvoir lui demande de « rendre des comptes ».
Les appels à la démission se multiplient
Le Parti démocrate a, le 4 décembre, réclamé la démission immédiate de Yoon Suk-yeol. Park Chan-dae, un responsable de ce parti, a déclaré : « Même si la loi martiale est levée, il est impossible d’éviter les accusations d’insurrection » à son encontre. Il a menacé d’engager une procédure de destitution « en accord avec la volonté populaire » si le président ne démissionne pas sans délai.
Démissions au sein de l’administration
Peu après l’appel à la démission, le chef de cabinet de Yoon, Jeong Jin-seok, ainsi que plusieurs collaborateurs importants ont « présenté en masse leur démission », selon l’agence Yonhap. De plus, la Confédération des syndicats coréens, qui compte environ 1,2 million de membres, a appelé à une « grève générale illimitée » jusqu’à ce que le président quitte ses fonctions. L’intersyndicale estime que Yoon a « signé sa propre fin au pouvoir ».
Réactions internes et internationales
La contestation vient également de l’intérieur de son propre camp. Han Dong-hoon, chef du Parti du Pouvoir au Peuple, a déclaré que le président doit « expliquer cette situation tragique tout de suite et en détail ». Il a également ajouté que « tous les responsables devront rendre des comptes ».
Contexte de la loi martiale
Yoon Suk-yeol a proclamé la loi martiale dans la nuit de mardi à mercredi, l’accusant d’être une réponse à des « forces hostiles à l’État ». Cependant, cette décision a rapidement suscité des inquiétudes tant au niveau national qu’international. Le Parlement sud-coréen, dominé par l’opposition, a voté pour lever la loi martiale, soutenu par des militaires et des manifestants qui scandaient « Arrêtez Yoon Suk Yeol ! ».
Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a exprimé son soulagement face à la décision de Yoon de revenir sur sa proclamation, soulignant l’importance du respect des décisions parlementaires. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a également salué cette décision et a appelé à résoudre les désaccords politiques de manière pacifique.
Les préoccupations japonaises
Le Japon, de son côté, reste vigilant face à la situation politique en Corée du Sud. Le Premier ministre Shigeru Ishiba a déclaré que le pays surveille la situation avec « une préoccupation exceptionnelle et sérieuse ».