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Le One Water Summit, qui s’est tenu le 3 décembre 2024 à Riyad, a suscité des réactions mitigées, notamment de la part de la Coalition Eau, un collectif d’ONG françaises. Ce sommet, promu par Emmanuel Macron, a été perçu comme un événement de discours sans engagements politiques concrets face à la crise mondiale de l’eau.
Un événement d’une durée limitée
La Coalition Eau, regroupant une trentaine d’organisations non gouvernementales françaises telles qu’Action contre la faim, Eau sans frontières et Secours Islamique France, a exprimé son étonnement quant à la brièveté du sommet, qui n’a duré que trois heures. Cette durée, jugée insuffisante, soulève des questions sur l’engagement réel des participants face aux enjeux cruciaux de l’eau.
Les enjeux de la crise de l’eau
Le One Water Summit a mis en lumière des statistiques alarmantes : un humain sur quatre, soit 2,2 milliards de personnes, n’a pas accès à un service d’eau potable de qualité à domicile. De plus, la moitié de la population mondiale vit dans des zones touchées par une grave pénurie d’eau pendant au moins un mois chaque année. Selon les experts, la situation pourrait empirer sous l’influence du changement climatique, et il est prévu que 69 % de l’eau potable disponible sur Terre provienne des glaciers, dont la moitié disparaîtra au cours du XXIe siècle.
Les besoins en financement
Sandra Métayer, coordinatrice de la Coalition Eau, a exprimé ses inquiétudes concernant le manque de financement pour faire face à ces défis. La Banque mondiale estime qu’il faudrait multiplier par six les niveaux actuels d’investissement pour atteindre les objectifs d’accès universel et sécurisé à l’eau et à l’assainissement, comme spécifié par les Nations unies. Le World Resources Institute précise que les besoins financiers s’élèvent à plus de 1 000 milliards d’euros par an, représentant environ 1,2 % du produit intérieur brut mondial.
Vers une coordination internationale renforcée
Le One Water Summit a toutefois marqué un pas important en vue de la conférence des Nations unies sur l’eau prévue pour 2026, qui se tiendra simultanément au Sénégal et aux Émirats arabes unis. Actuellement, il n’existe qu’un mécanisme de coordination entre une trentaine d’agences des Nations unies ayant des responsabilités liées à l’eau, sans organisation spécifiquement dédiée à cette problématique.
