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Un rapprochement semble se dessiner entre le gouvernement italien et Stellantis, le constructeur automobile. Le ministre des Entreprises, Adolfo Urso, a signalé un changement de ton dans les discussions, notamment lors d’un appel téléphonique avec le président de Stellantis, John Elkann.
Un plan pour l’industrie automobile
Urso a exprimé un optimisme prudent, affirmant que « des conditions émergent pour être confiants dans la possibilité de partager un plan Italie qui place notre pays au centre du développement de l’automobile européenne ». Il a également souligné que Stellantis partage désormais la nécessité de revoir le parcours de décarbonisation, un point crucial face à la pression de l’Union européenne pour interdire la vente de voitures neuves à moteur thermique d’ici 2035.
Aides financières pour le secteur
Le gouvernement envisage d’allouer des fonds aux entreprises de la chaîne de production avec un amendement à la loi de finances. Ces aides visent à soutenir les entreprises, allant des moteurs aux composants tels que les vitres et les ceintures, avec une contribution de 400 millions d’euros provenant du fonds automobile, complétée par 240 millions d’euros issus des incitations à l’achat de véhicules. Ces mesures sont également destinées à contrer la hausse des coûts de l’énergie et à promouvoir la recherche et l’innovation.
Des tensions subsistent
Malgré ces avancées, des tensions demeurent. Le vice-premier ministre Matteo Salvini a critiqué Stellantis, déclarant : « Ils ont encaissé des milliards d’euros de fonds publics au fil des ans pour fermer des usines et délocaliser ». La Ligue appelle à une audition d’Elkann au Parlement pour rendre des comptes sur la situation actuelle de l’entreprise.
Appels à l’audition de Stellantis
Alberto Gusmeroli, président de la commission des Activités productives, a rapporté une conversation avec Elkann, notant que ce dernier préférerait attendre la conclusion des discussions avec le ministère avant de se présenter devant le Parlement. Le président de la Chambre, Lorenzo Fontana, a également exprimé le souhait que le président de Stellantis vienne s’expliquer rapidement devant les parlementaires.
Pression politique croissante
Les autres partis politiques, allant de Frères d’Italie aux Cinq Étoiles, ont également insisté pour que Stellantis se présente au Parlement. Les oppositions réclament une mise à jour urgente de la Première ministre Meloni concernant les discussions avec Elkann, illustrant ainsi les pressions croissantes du Parlement sur le sujet.