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Le Parlement suisse réduit son budget d’aide étrangère

by Sara
Suisse

Le Parlement suisse a décidé de réduire son budget d’aide étrangère pour l’année prochaine. Mercredi, la Chambre des représentants a approuvé une réduction de 250 millions de CHF (environ 282 millions d’euros) au profit de l’armée.

Contexte budgétaire

Lors de la reprise des discussions sur le budget 2025 de la Suisse, les partis de gauche ainsi que le Parti vert-liberal n’ont pas pu s’opposer aux coupes dans l’aide internationale. Les parlementaires ont convenu de réduire de 147,7 millions de CHF le budget des projets de développement bilatéraux et de 52,3 millions de CHF celui des organisations multilatérales. De plus, un montant de 50 millions de CHF a été supprimé pour les programmes de coopération économique au sein du Secrétariat d’État à l’économie (SECO).

De nouvelles priorités

Pius Kaufmann, représentant du Parti du centre, a souligné que les changements géopolitiques nécessitaient de nouvelles priorités. Andreas Gafner, porte-parole du groupe parlementaire du Parti populaire suisse (UDC), a ajouté que la sécurité de la population suisse devait primer. Il a précisé qu’il ne s’agissait pas de coupes, mais d’une réduction de la croissance des dépenses.

Alex Farinelli, du Parti radical-liberal, a déclaré que les coupes étaient acceptables, affirmant que le financement de l’aide au développement international avait augmenté plus que tous les autres dépenses fédérales. En revanche, les dépenses consacrées à la défense nationale avaient été réduites, notamment au profit de la coopération internationale.

Critiques des coupes

Les partis Socialiste, Vert, Vert-liberal et le Parti protestant n’ont pas réussi à empêcher ces réductions. Corina Gredig, des Vert-liberaux, a témoigné des conséquences sur les programmes par pays et la coopération multinationale, exprimant des craintes quant à l’impact sur la réputation de la Suisse.

Conséquences pour la politique de sécurité

Cédric Wermuth, du Parti socialiste, a averti que ces coupes en matière de politique de sécurité étaient « extrêmement dangereuses », qualifiant cela de « signal dévastateur pour l’extérieur ». Il a noté que ces propositions, si elles étaient appliquées, permettraient à Pékin et à Moscou d’accroître leur influence dans le Sud global.

Gerhard Andrey, du Parti vert, a insisté sur l’importance de maintenir les relations internationales et la crédibilité de la Suisse neutre, notamment en référence au sommet sur l’Ukraine à Bürgenstock. Marc Jost, du Parti protestant, a ajouté que la politique de développement et la politique de sécurité ne devraient pas être opposées.

Réactions du gouvernement

La ministre des Finances, Karin Keller-Sutter, a rejeté toute augmentation des budgets de coopération internationale. Elle a également indiqué que certains projets de coopération ne pourraient pas être réalisés avec les coupes à court terme demandées par le parlement.

Le Conseil national réduit le financement de l'aide suisse à l'étranger

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