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La situation au Soudan est décrite comme la plus grande catastrophe humanitaire au monde. Pour de nombreuses familles, les conditions de vie sont devenues désespérées, particulièrement dans les camps de réfugiés touchés par les violences et le manque d’aide.
Une crise alarmante
Un petit bébé, récemment né à Darfour, a vu ses chances de survie réduites à néant. Sa mère, après un long périple à pied jusqu’à l’hôpital de Nyala, était trop sous-alimentée pour allaiter son enfant qui souffrait d’hypoglycémie aiguë. Maria Fix, infirmière de Munich et membre de Médecins Sans Frontières, se souvient avoir trouvé le bébé presque inconscient, à peine âgé de quatre semaines. « Les besoins d’aide semblent vastes comme un océan, tandis que notre contribution est insignifiante », déclare-t-elle, soulignant l’ampleur du désastre.
Des millions de personnes en danger
Les Nations Unies estiment qu’environ 11 millions de personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur du Soudan, avec trois quarts des enfants incapables d’aller à l’école. La famine sévit, affectant plus de 25 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population.
Les conséquences de la fermeture des cuisines communautaires
Le manque de nourriture est omniprésent. Muhammad Awad, un réfugié à Omdurman, a déclaré à l’agence Reuters qu’il n’y avait pas de sécurité alimentaire, et qu’ils dépendaient autrefois des cuisines communautaires, maintenant fermées. « Nous n’avons plus rien à manger », déplore-t-il. La situation est particulièrement critique à Darfour, où de nombreuses familles se contentent d’un repas par jour. Certains témoignages font état de familles réduites à consommer de l’herbe, un état de fait inacceptable au XXIe siècle.
Attaques sur les camps de réfugiés
Pour aggraver la situation, le plus grand camp de réfugiés de Darfour, Sam-Sam, a été la cible de frappes récentes. Plus de 400 000 personnes y vivent, et des milliers ont été forcées de fuir sans savoir où aller. Les forces de soutien rapide (RSF), une milice armée, sont tenues responsables de ces attaques, alors que le conflit entre cette milice et l’armée soudanaise s’intensifie.
Un espoir fragile
Bien que les perspectives de paix soient sombres, il existe des lueurs d’espoir. Avec l’arrivée de la saison sèche, le Programme alimentaire mondial a intensifié ses livraisons de nourriture dans les camps, apportant un répit aux plus vulnérables. L’infirmière Maria Fix a réussi à stabiliser le nourrisson qu’elle a soigné, mais elle reste marquée par son histoire et est déterminée à retourner au Soudan pour poursuivre son engagement humanitaire.