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Emmanuel Macron a pris la parole lors d’une allocution le jeudi 5 décembre, suscitant des attentes quant à des annonces significatives. Cependant, son discours a principalement consisté en une justification de son action sans réel changement annoncé. La question de la nomination d’un nouveau Premier ministre ou d’une modification de la Constitution pour introduire la proportionnelle n’a pas été abordée de manière concrète.
Emmanuel Macron souhaite un «gouvernement resserré d’intérêt général»
Le président a indiqué qu’il nommera le successeur de Michel Barnier «dans les prochains jours». Sa mission sera de former un «gouvernement resserré d’intérêt général» qui représentera «toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou à tout le moins s’engage à ne pas le censurer». Ce gouvernement d’union nationale vise à aborder des thématiques clés telles que l’école, la sécurité, la santé et le climat.
La priorité du nouveau Premier ministre sera le budget, alors que les discussions au Parlement ont été interrompues par une motion de censure. Emmanuel Macron a annoncé qu’une loi spéciale sera déposée «avant la mi-décembre». Cette loi permettra la continuité des services publics et appliquera pour 2025 les choix de 2024, avec un nouveau budget à établir au début de l’année 2025.
Le Président assure qu’il accomplira son mandat «pleinement, jusqu’à son terme»
Face aux demandes de démission provenant de plusieurs élus de gauche et d’extrême droite, Emmanuel Macron a affirmé qu’il poursuivrait son quinquennat jusqu’en 2027, déclarant : «Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerais pleinement jusqu’à son terme.» Selon des sondages, 59 % à 61 % des Français souhaiteraient son départ.
Emmanuel Macron se dédouane et rejette la faute sur les autres
Dans son allocution, le Président a critiqué ses adversaires politiques au lieu d’admettre des erreurs. Concernant la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, il a affirmé que cette décision «n’a pas été comprise» et a souligné sa responsabilité. Les tensions politiques actuelles, selon lui, sont le résultat des actions des partis d’extrême droite et d’extrême gauche qui auraient formé un «front antirépublicain».
Macron a insisté sur le fait qu’il a consulté et tenté de convaincre d’autres formations politiques tout l’été, avant de nommer Michel Barnier à la tête du gouvernement, qu’il a laissé «gouverner». Il a accusé les députés qui ont voté la censure d’agir dans un esprit de désordre, motivés par leurs ambitions pour l’élection présidentielle de 2027.
L’exemple enflammé de Notre-Dame
En conclusion de son allocution, Emmanuel Macron a évoqué la réouverture de Notre-Dame-de-Paris, prévue pour le week-end prochain, en la présentant comme un chantier que l’on croyait impossible. «Ce chantier, que l’on croyait impossible […] nous l’avons fait !», a-t-il déclaré, ajoutant que ce succès prouve que la France peut réaliser de grandes choses. Il a ainsi exprimé le souhait que ces réussites soient reproduites pour la nation.