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Attaque israélienne ferme les frontières entre la Syrie et le Liban

by Sara
Syrie, Liban

Attaque israélienne ferme les frontières entre la Syrie et le Liban

Selon l’agence de presse syrienne officielle (SANA), le poste frontière d’Al-Arida entre Syrie et Liban a été mis hors service dans la nuit de vendredi, suite à des frappes israéliennes visant le pont et les infrastructures de la zone frontalière.

Cette attaque a causé d’importants dégâts au pont reliant les deux côtés, ainsi qu’aux installations du poste frontière, entraînant la fermeture d’une voie de communication vitale entre les deux pays.

Des dommages considérables

Le ministre des Transports libanais, Ali Hamieh, a déclaré à l’agence Reuters que les frappes israéliennes ont ciblé deux postes-frontières, à savoir le poste d’Al-Arida dans le nord du Liban et le poste de Joussieh à l’est. Hamieh a indiqué que les bombardements avaient provoqué des dommages graves aux infrastructures des postes, entraînant l’arrêt du passage à ces points.

Ces postes sont des corridors essentiels menant à la province de Homs en Syrie, où des combats se déroulent entre les forces du régime de Bachar al-Assad et l’opposition armée, ce qui renforce l’importance de ces postes dans le contexte de la guerre en cours.

Des frappes répétées

L’agence de presse libanaise a rapporté que la frappe sur le poste d’Al-Arida a entraîné la destruction de grandes parties du pont et des dommages à plusieurs installations du poste, tandis que le poste de Joussieh a subi des dégâts similaires. Ces postes ont été fermés à plusieurs reprises au cours des dernières semaines en raison des attaques israéliennes, perturbant le transport entre les deux pays.

Réaction israélienne

Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichai Adraee, a déclaré que les frappes lancées ce matin visaient des centres et des infrastructures de transport d’armements près de la frontière libano-syrienne. Adraee a précisé que ces attaques faisaient partie des efforts israéliens pour cibler ce qu’il a appelé les « capacités de l’unité 4400 », qui est responsable de l’armement de Hezbollah et de la livraison de ses armes, considérées comme une « menace pour la sécurité d’Israël ».

Des rapports indiquent que l’armée israélienne a lancé d’autres frappes visant des voies de transport d’armements et d’autres installations stratégiques liées à l’armée syrienne, utilisées pour transporter des armes vers le Hezbollah. L’armée a confirmé que ces attaques font partie de ses efforts continus pour affaiblir les capacités militaires du Hezbollah et prévenir toute menace pouvant cibler le front intérieur ou les forces israéliennes.

Un contexte de tensions persistantes

Le poste d’Al-Arida a déjà subi des destructions massives lors du dernier conflit avec le Liban, lorsque les avions israéliens ont mené des frappes intensives entraînant la destruction complète du pont. Après une réhabilitation extensive du pont pour le rouvrir et faciliter le passage, les frappes aériennes israéliennes ont de nouveau visé le pont, fermant la route une fois de plus.

Une situation humanitaire alarmante

L’attaque contre les postes-frontières survient alors qu’un accord de cessez-le-feu reste fragile, avec des rapports de terrain indiquant environ 141 violations par l’armée israélienne depuis le début de l’accord le 27 novembre dernier.

Ces violations incluent des bombardements d’artillerie, des frappes aériennes, des survols par des avions de chasse et des drones, ainsi que des tirs de mitrailleuses et des incursions le long de la frontière.

En réponse aux attaques israéliennes, le Hezbollah a mené des tirs de roquettes dans la région de Rweisat al-‘Alam dans les collines de Kfar Chouba au Liban occupé, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de l’accord.

Les agressions israéliennes continues contre le Liban depuis septembre dernier ont provoqué la mort de plus de 4 047 personnes et blessé environ 16 643 autres, dont la plupart sont des enfants et des femmes, entraînant le déplacement d’environ 1,4 million de personnes, principalement dans le sud et le nord du Liban.

Des observateurs soulignent que la situation humanitaire au Liban se détériore avec chaque nouvel épisode de violence, augmentant ainsi les pressions sur le gouvernement et les réfugiés ainsi que les personnes déplacées dans les zones frontalières.

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