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Après une série de paris prémonitoires sur plusieurs phénomènes fintech comme Revolut, Mambu et Chainalysis, Pawel Chudzinski, cofondateur de Point Nine Capital, s’est progressivement hissé au sommet de la Midas List Europe.
Un tournant décisif à Berlin
En 2008, un vol de dernière minute à destination de Berlin a changé le cours de la carrière de Pawel Chudzinski, le mettant sur la voie pour devenir le premier investisseur en capital-risque d’Europe. À l’époque, il travaillait pour la banque d’investissement américaine Greenhill à Londres, où il aidait les fabricants de produits chimiques et d’automobiles à conclure des accords et à lever des fonds. Cependant, la crise financière a ralenti son travail.
Un ami d’université lui a alors parlé d’un investissement potentiel dans une start-up berlinoise. Enthousiasmé, Pawel a pris un avion pour rencontrer les fondateurs de Niania, un marché en ligne axé sur la Pologne, et a conduit un chèque de 20 000 euros. Six mois plus tard, il a quitté son emploi pour s’installer à Berlin et soutenir d’autres start-ups.
Un parcours couronné de succès
Pawel Chudzinski a obtenu l’une de ses premières réussites lorsque Niania a été rachetée par un groupe d’édition suisse trois ans plus tard. Aujourd’hui, il est le cofondateur de Point Nine Capital, un fonds de capital-risque gérant 500 millions de dollars. Il est également présent sur la Midas List Europe, se distinguant avec des investissements précurseurs dans des sociétés comme Revolut, Chainalysis, et Docplanner.
« J’avais des amis entrepreneurs et j’avais très envie de participer à ce projet », a déclaré Pawel Chudzinski.
Rumeurs et avenir de Point Nine
L’investisseur, peu enclin à la publicité, n’a pas donné d’interview depuis des années. Récemment, des rumeurs ont circulé sur une possible fermeture de Point Nine, que son partenaire Christoph Janz a rapidement démenties. Pawel Chudzinski, 45 ans, a assuré à Forbes que ces rumeurs étaient infondées. Le fonds se concentre actuellement sur la levée d’un nouveau fonds et sur le soutien à la prochaine génération de fondateurs.
Une stratégie d’investissement diversifiée
Bien que Point Nine soit un fonds allemand, il réalise relativement peu d’investissements en Allemagne et émet un quart de ses chèques en Amérique du Nord. Parmi ses succès figurent des entreprises comme Zendesk, Loom, et Algolia. Pawel Chudzinski a déclaré : « Sand Hill Row est l’endroit le plus compétitif au monde pour le capital-risque, mais les États-Unis sont bien plus grands que cela. »
Engagement dans les énergies renouvelables
Récemment, Pawel Chudzinski s’est également montré enthousiaste envers le secteur des énergies renouvelables, investissant dans des start-ups comme Amperecloud et Solarize, qui développent des logiciels pour les producteurs d’énergie solaire. « Il y a un besoin massif de changement dans notre paysage énergétique », a-t-il expliqué.
Un parcours personnel inspirant
Pawel Chudzinski a grandi à Zielona Góra, en Pologne, où il a été élevé par deux parents ingénieurs. À 16 ans, il a déménagé en Allemagne pour un lycée expérimental, avant de poursuivre des études de commerce. C’est là qu’il a rencontré Lukasz Gadowski, qui l’a recruté pour travailler sur Spreadshirt.
Après son installation à Berlin, il a cofondé Team Europe avec Gadowski et Kolja Hebenstreit. En 2009, il a rencontré Christoph Janz, avec qui il a formé Point Nine en 2011. L’un de leurs premiers investissements a été dans Delivery Hero, qui est entrée en bourse pour 5,3 milliards de dollars en 2017.
Reconnaissance et impact
Au fil des ans, Pawel Chudzinski a régulièrement figuré dans le classement de la Midas List Europe, atteignant la première place récemment. Malgré son succès, il se considère toujours comme un immigré. « C’est incroyable », déclare-t-il. « Tout aussi incroyable que le développement de l’écosystème technologique en Europe. »