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Les tensions entre l’Algérie et la France continuent de croître alors que le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur français, Stéphane Romatet, pour exprimer son mécontentement face aux actions jugées hostiles de Paris. Cette convocation a été rapportée par plusieurs médias, y compris le quotidien officiel El Moudjahid.
« Paris veut déstabiliser l’Algérie »
Lors de cette réunion, l’Algérie a fait part de sa « ferme réprobation » concernant les provocations françaises. Selon les informations, des avertissements ont été lancés à l’ambassadeur pour qu’il les transmette à son gouvernement, notamment au sujet des actions de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française. Ces actions sont perçues comme visant à déstabiliser les institutions algériennes.
Le 7 décembre, les chaînes de télévision algériennes ont diffusé une enquête affirmant qu’un ancien membre de l’État islamique avait été approché par un agent de la DGSE sous prétexte qu’il appartenait à une association française œuvrant contre la radicalisation. Ce témoignage a été interprété comme une tentative d’infiltration visant à obtenir des informations sur des groupes radicaux en Algérie.
Accusations d’armement pour le MAK
Les médias algériens ont également rapporté que des preuves seraient fournies à l’ambassadeur concernant des tentatives d’introduction d’armes en Algérie. Ces armes, selon les allégations, auraient été destinées au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), un groupe que le gouvernement algérien considère comme terroriste. Cette situation illustre les tensions croissantes entre les deux pays, exacerbées par des événements récents.
Alger a également remis en question le soutien de la France envers des groupes considérés comme hostiles, comme Rachad et le MAK, accusant Paris de faciliter leurs activités subversives.
« Limites de patience dépassées »
Lors de la convocation de l’ambassadeur, il a été clairement indiqué que l’Algérie ne tolérerait plus de telles actions. Le gouvernement algérien a signalé que sa patience avait des limites et que des répliques seraient envisagées face à ces provocations. Cette escalade fait écho à une crise diplomatique persistante entre Alger et Paris, aggravée par des déclarations récentes de la France concernant le Sahara occidental.
Dans ce climat de tension, l’absence de réaction officielle de la France à ces accusations souligne l’incertitude des relations entre les deux pays. Les prochains jours pourraient s’avérer cruciaux pour l’avenir des relations franco-algériennes.