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Après une réunion formelle avec le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Charaa, les États-Unis ont annoncé qu’ils abandonnaient l’offre de récompense pour son arrestation, auparavant fixée à 10 millions de dollars. Ce changement fait suite à un contact direct avec le pouvoir en Syrie, qui a chassé Bachar al-Assad de la présidence.
Une décision significative
Barbara Leaf, responsable du Moyen-Orient au sein du département d’État américain, a déclaré aux journalistes que, basé sur la discussion qu’elle avait eue avec al-Charaa, les États-Unis renonçaient à cette récompense qui était en vigueur depuis plusieurs années. Ahmad al-Charaa, connu auparavant sous son nom de guerre Abou Mohammad al-Joulani, dirige le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTC).
Engagement contre le terrorisme
Lors de leur rencontre à Damas, Leaf a souligné l’importance pour al-Charaa de s’assurer que les groupes terroristes ne représentent pas une menace, tant à l’intérieur de la Syrie qu’à l’extérieur, y compris pour les États-Unis et leurs partenaires régionaux. Elle a indiqué qu’al-Charaa s’était engagé à respecter cet impératif, le décrivant comme une personne pragmatique.
La situation en Syrie
Le groupe Hayat Tahrir al-Sham, qui a joué un rôle clé dans la coalition rebelle ayant renversé Bachar al-Assad, est toujours classé comme organisation terroriste par les États-Unis et plusieurs autres pays. Ancienne branche d’Al-Qaïda, le HTC affirme avoir rompu avec le jihadisme et cherche à rétablir la stabilité en Syrie, dévastée par plus de 13 ans de guerre civile.
Aperçu des tensions actuelles
En parallèle des discussions diplomatiques, des affrontements ont éclaté dans le nord de la Syrie, notamment autour de la ville de Kobané, entre les combattants soutenus par la Turquie et les Kurdes syriens. Barbara Leaf a évoqué des efforts pour établir un cessez-le-feu dans cette région, symbolique de la lutte contre l’État islamique.
Afin de prévenir la résurgence de l’EI en Syrie, les États-Unis continuent de soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui incluent des combattants kurdes. Récemment, l’armée américaine a annoncé avoir éliminé des membres de l’EI dans la province de Deir Ezzor.
Rôle des femmes dans la reconstruction
Amy Pope, directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a souligné que les femmes sont « absolument indispensables » pour la reconstruction de la Syrie. Elle a également plaidé pour une réévaluation des sanctions internationales afin de favoriser la relance du pays.
Des manifestations ont eu lieu à Damas et à Qamichli, où des centaines de personnes ont exigé des droits pour les femmes et une démocratie renforcée, témoignant de l’aspiration de la population à un changement positif après des années de conflit.