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Le 8 décembre 2024, la Syrie a marqué un tournant décisif avec les dernières heures du régime de Bachar Al-Assad. Le groupe islamiste Hayat Tahrir Al Sham (HTS) a désormais pris le contrôle du pays, célébrant ainsi une libération tant attendue par les Syriens.
La chute d’un régime
Il y a deux semaines, le régime de Bachar Al-Assad, qui a duré 54 ans à travers la tyrannie de son père puis la sienne, s’est effondré en quelques heures. L’offensive pour mettre fin à ce régime, l’un des plus redoutés du Moyen-Orient, a été orchestrée au Sud par l’Armée syrienne libre, créée lors de la guerre civile de 2011, et au Nord par Hayat Tahrir Al Sham. Ce dernier, issu d’Al-Qaïda, présente pour l’instant un visage modéré. Les soutiens de Bachar Al-Assad se sont rapidement évaporés, à l’exception de la Russie qui a accueilli le président déchu à Moscou.
Un reporter sur le terrain
Notre reporter, Aurélien Colly, a eu l’opportunité de pénétrer en Syrie dès le lendemain de cette libération. Accompagné de son traducteur Wissam, il a été témoin de la débâcle de l’armée régulière, de la prise de pouvoir par les rebelles, ainsi que de la joie mêlée de désespoir des Syriens.
Un passé tragique
Durant cinq décennies, des opposants politiques ont été éliminés, arrêtés, torturés et humiliés. On estime à 100 000 le nombre de morts dans les prisons du régime en moins de 15 ans, dont 30 000 rien que dans la prison de Saidnaya, au Nord de Damas. Qualifiée d’abattoir humain, cette prison a été libérée le 9 décembre, abandonnée par ses gardiens et vidée de toutes les preuves des atrocités commises.
Voix du peuple
Dans ce reportage exceptionnel, vous entendrez les témoignages de Syriennes et de Syriens, désormais libres mais inquiets pour l’avenir d’un pays en ruines sur le plan économique. Certains cherchent leurs proches disparus, d’autres rentrent chez eux après des années d’absence, tandis que des minorités fuient par crainte de représailles.