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Crise politique au Canada : Trudeau face à une pression croissante

by Sara
Canada

Crise politique au Canada : Trudeau face à une pression croissante

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau est confronté à une crise politique profonde, perdant le soutien au sein de son parti libéral qui subit des divisions. Les sondages prédisent une possible défaite lors des élections qui auront lieu le 20 octobre de l’année prochaine.

Départ de la vice-première ministre

La situation s’est aggravée cette semaine avec la démission inattendue de sa vice-première ministre, Chrystia Freeland, considérée comme l’un de ses alliés les plus forts. Son départ est survenu à la suite d’un désaccord sur la manière de gérer la guerre commerciale imminente, en regard de la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, prévue pour le 20 janvier prochain.

Menaces de tarifs douaniers

Les républicains envisagent d’augmenter les droits de douane sur les importations canadiennes à 25%. Cette décision intensifie la crise pour Trudeau, qui est critiqué par les conservateurs ainsi que par certains membres de son propre parti pour son incapacité à contrer les menaces de Trump concernant des taxes importantes sur les produits canadiens.

Trudeau fait également face à des critiques concernant sa réponse aux railleries de Trump, qui l’a récemment qualifié de « gouverneur de l’État américain numéro 51 ».

Accusations de la part de Freeland

Dans son discours de démission, Freeland a accusé Trudeau d’utiliser des « manœuvres politiques coûteuses » au lieu de s’opposer directement au président américain. Elle l’a également accusé de privilégier ses propres intérêts au détriment de ceux des Canadiens.

Appels à la démission

La démission de Freeland, qui occupait également le poste de ministre des Finances, a plongé le gouvernement de Trudeau dans le chaos et a accéléré les demandes de démission de la part de ses alliés et membres de son parti. Trois partis d’opposition canadiens ont appelé Trudeau à quitter ses fonctions et à organiser des élections anticipées.

Le député libéral Chandra Arya a déclaré à la chaîne publique CBC que des dizaines de ses collègues souhaitent la démission du Premier ministre, malgré le fait que leur parti soit minoritaire au Parlement.

Réactions au sein du parlement

Des médias locaux rapportent que plus de 50 des 75 députés libéraux de l’Ontario ont retiré leur soutien à Trudeau lors d’une réunion qui a eu lieu samedi pour discuter de l’avenir du Premier ministre. En réponse aux rapports de presse, Arya a indiqué que « la majorité des membres estiment qu’il est temps pour le Premier ministre de se retirer ».

Le député québécois Anthony Housefather a ajouté que le gouvernement serait dans une « situation impossible » si Trudeau restait en poste.

Modifications ministérielles et avenir incertain

Trudeau, au pouvoir depuis neuf ans, a récemment effectué un remaniement ministériel majeur, annonçant des changements dans un tiers des ministères, sans aborder les tensions actuelles. De son côté, Jagmeet Singh, le chef du Nouveau Parti démocratique, ancien allié de gauche de Trudeau, a également déclaré qu’il ne soutenait plus le gouvernement.

Dans ce contexte difficile, Trudeau, qui a mené son parti à des victoires électorales en 2019 et 2021, accuse un retard de 20 points derrière son rival conservateur Pierre Poilievre dans les sondages.

Poilievre exige un vote dans les prochains jours pour organiser des élections anticipées, alors que les sessions parlementaires ne reprendront pas avant le 27 janvier prochain. Les sondages indiquent une baisse de popularité pour Trudeau, fils de l’ancien Premier ministre Pierre Trudeau, qui avait gouverné le Canada pendant 15 ans depuis 1968.

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