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Dans son nouvel ouvrage, « Histoire de la joie », publié aux éditions Fayard, l’historien des sensibilités Alain Corbin s’attache à explorer les manifestations de la joie intime vécue au plus profond de l’être. Bien que chaque expérience de joie soit unique, il soulève la question des invariants qui pourraient transcender les époques et les cultures.
Une exploration des temps et des cultures
Alain Corbin, en tant qu’historien passionné, se livre à une analyse comparative des différentes conceptions de la joie à travers les âges. Il met en lumière le fait que les perceptions de la joie sont profondément influencées par le contexte historique et géographique. Par exemple, les Grecs et les Romains vivent la joie d’une manière qui diffère considérablement de celle des Chrétiens. Au cours des XVIe et XVIIe siècles, la joie, telle que présentée dans la Bible, devient une joie d’espérance, marquée par la promesse de la résurrection et les célébrations de Noël, une joie que Fénelon a su exprimer avec une grande profondeur.
Les transformations depuis le XVIIIe siècle
À partir du XVIIIe siècle, les bouleversements sociaux et scientifiques modifient notre perception de la joie. L’alphabétisation croissante, les découvertes maritimes et le renforcement des liens familiaux influencent notre manière de vivre et de ressentir cette émotion. Corbin, tout en soulignant la diversité des joies, commence à envisager l’idée d’un invariant, quelque chose de constant au sein de cette variabilité.
La quête de l’invariant de la joie
La question qui se pose est celle de la possibilité d’une expérience commune de la joie, que ce soit pour un artisan grec ou un chrétien moderne, ou même entre les différentes époques. Alain Corbin, en cherchant ces invariants, suggère que cet historien des sensibilités pourrait également s’aventurer sur le terrain de la philosophie. Sa recherche le conduit à interroger ce qui persiste au fil des âges dans nos expériences joyeuses.
Un échange enrichissant
En cette matinée de Noël, Alain Corbin se joint à nous pour partager ses réflexions sur la joie. Ce rendez-vous promet d’être une belle opportunité d’interroger ce qui perdure dans nos vies joyeuses, sous l’éclat du soleil de Platon.
Programmation musicale
- Nina Simone – « I wish I knew how it would feel to be free » – 1967
- Eddy de Pretto – « Etre biennn » – 2023