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La police sud-coréenne perquisitionne la maison du président destitué

by Sara
Corée du Sud

La police sud-coréenne perquisitionne la maison du président destitué

La police sud-coréenne a perquisitionné aujourd’hui, vendredi, un domicile présidentiel sécurisé où le président Yun Seok-youl aurait rencontré des hauts responsables de la police pour discuter de son plan de proclamation de l’état d’urgence.

Selon la police, relayée par l’agence de presse Yonhap, l’objectif de cette perquisition était de sécuriser des enregistrements de caméras de surveillance et d’identifier les personnes qui étaient entrées dans la maison quelques heures avant et après l’annonce de l’état d’urgence le 3 décembre.

La police avait demandé à un tribunal de délivrer un mandat de perquisition pour cette maison présidentielle, mais la demande initiale avait été refusée. Après un nouvel examen, le tribunal a finalement accordé le mandat le 19 décembre.

Tensions autour du dispositif de sécurité présidentielle

Parallèlement, la police tente également de perquisitionner le bureau de sécurité présidentielle situé dans un bâtiment séparé au sein du complexe présidentiel, mais les agents de sécurité empêchent les enquêteurs d’accéder aux lieux, provoquant des affrontements entre les deux parties.

La National Assembly a voté en faveur de la destitution du président Yun Seok-youl, avec 204 voix pour et 85 contre. Ses pouvoirs et responsabilités ont été suspendus dès la remise du document de destitution à la Cour constitutionnelle, le président étant écarté de ses fonctions jusqu’à ce que la Cour se prononce sur la validité de sa destitution.

Début des audiences judiciaires

La perquisition effectuée par la police coïncide avec le début de la première audience préparatoire de la Cour constitutionnelle pour examiner la légitimité de la destitution du président Yun par la National Assembly en raison de sa déclaration d’état d’urgence.

Lors de cette session, les avocats représentant Yun et la National Assembly ont présenté leurs arguments, proposé une liste de témoins et d’éléments de preuve, ainsi que coordonné les prochaines étapes de la procédure.

À la veille de l’audience, Yun avait refusé de recevoir les documents relatifs à son procès et n’avait pas encore constitué d’équipe de défense, mais quelques heures avant la séance, ses représentants ont annoncé la nomination d’une équipe juridique.

Yun a nié les accusations portées contre lui concernant l’incitation à la rébellion par la proclamation de l’état d’urgence, arguant que cela relevait de ses prérogatives exécutives et constituait un avertissement contre ce qu’il qualifie d’abus de pouvoir législatif par le principal parti d’opposition.

Perspectives sur la décision de la Cour

La Cour a un délai de 180 jours pour décider de maintenir ou d’annuler la destitution, à compter de la réception du dossier le 14 décembre. Si la destitution est confirmée, le président sera évincé et des élections présidentielles anticipées seront organisées dans les 60 jours. En revanche, si la destitution est annulée, Yun sera rétabli dans ses fonctions.

Une nouvelle destitution en cours

Dans un autre développement, le Parlement sud-coréen doit voter aujourd’hui sur un mandat de destitution pour le Premier ministre par intérim Han Duck-soo, accusé d’entraver l’enquête sur les tentatives d’imposer l’état d’urgence par le président destitué.

La résistance de Han Duck-soo à nommer trois juges sur neuf dans la Cour chargée de statuer sur la destitution de Yun, qui nécessite une majorité des deux tiers, est critiquée par l’opposition. Cette dernière accuse Han d’entraver délibérément l’enquête visant à interroger les personnes impliquées dans la rébellion et a exprimé clairement son intention de ne pas nommer ces juges, dont les postes sont vacants en raison de départs à la retraite.

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