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La crise de Muface s’intensifie alors qu’Adeslas a décidé de ne pas participer au nouvel appel d’offres pour fournir des soins de santé aux fonctionnaires couverts par cette mutualité. L’assureur a déclaré que les conditions de ce nouveau contrat pourraient entraîner des pertes de **250 millions d’euros pour la période 2025-2027**, un montant presque équivalent à celui des pertes enregistrées entre 2022 et 2024, malgré une augmentation de la prime moyenne par mutualiste de **33,5%** décidée par le gouvernement.
Adeslas et le modèle de Muface
Adeslas juge le modèle économique de Muface ** »insoutenable »** après plusieurs années de déficits. L’entreprise indique que rester dans le contrat ** »mettrait en péril la solvabilité et l’avenir »** de la société. Pour Adeslas, la solution aurait été d’établir un contrat de seulement **deux ans avec une augmentation cumulative de 34%** (24% en 2025 et 10% en 2026).
Proposition d’augmentation des primes
En acceptant une augmentation de 17,12% pour les mutualités **Mugeju et Isfas**, Adeslas estime que pour rétablir l’équilibre économique, l’augmentation pour Muface devrait être de **47%** pour 2025 et 2026. Cependant, la proposition d’augmentation dans le nouvel appel d’offres est de seulement **26,62% pour 2025 et 2026**, et jusqu’à **33,5%** si on inclut une troisième année.
Écart de financement
Adeslas, détenue à 50% par **CaixaBank et Mutua Madrileña**, constate un écart de financement de **20 points** entre ce qu’elle réclame (47%) et ce que propose le gouvernement (26,62%). « Adeslas apprécie l’effort budgétaire de l’administration dans cette seconde adjudication, mais cela reste clairement insuffisant pour éviter des pertes supplémentaires », a affirmé la société.
Conséquences financières
Cet écart de financement représenterait pour Adeslas environ **80 millions d’euros de pertes annuelles**, une charge que la compagnie ne peut pas assumer. L’assureur estime que l’allongement du contrat à trois ans, au lieu de deux, a conduit à un déficit accru.
« Nos propositions ne visent pas à réaliser un profit avec cet accord ni à récupérer les pertes des années passées, mais nous ne pouvons pas continuer à supporter la voie actuelle de déficit », a déclaré un porte-parole d’Adeslas.
L’avenir de Muface en jeu
En tant que plus grand assureur parmi les trois actuellement en compétition avec une part de marché de **47%**, le retrait d’Adeslas laisse le sort de Muface entre les mains de **Asisa et DKV**.