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Alfred Kerr et le regard critique sur la France en 1900

by Sara
Alfred Kerr et le regard critique sur la France en 1900
France

Au tournant du XXe siècle, Alfred Kerr, jeune critique de théâtre, livre une réflexion poignante sur l’état du monde dans son Silvesterbrief, écrit à l’aube de l’année 1900. Ce texte dévoile une vision critique de la France et de l’Europe, marquée par le désespoir et la quête d’un bonheur souvent caché.

Un regard sur un monde en déclin

Dans son message, Kerr évoque : « La temps est hors de ses gonds ». En contemplant la désolation d’anciennes puissances culturelles, il souligne le déclin tragique de la France, la décrivant comme un pays en « mortelle décadence ». Il dépeint un paysage européen où l’Espagne est « consumée » et l’Italie perdue dans l’indifférence, affirmant avec mélancolie : « Adieu, charmant pays de France ! »

La lutte et la solitude

Face à cette réalité, Kerr pose la question : « Faut-il lutter ? » Il répond par l’affirmative, mais souligne que cette lutte peut sembler vaine. Le succès, dit-il, n’est souvent pas vécu par ceux qui se battent, mais par des générations futures, éloignant ainsi le sens de l’effort du présent. Ce sentiment de désespoir est renforcé par un proverbe romain qu’il cite : « Celui qui a bien vécu est celui qui a vécu caché. »

Réflexions personnelles dans les catacombes de Rome

Lors de sa visite dans les catacombes, Kerr est frappé par les inscriptions sur les tombes, témoignant de l’amour intemporel entre les êtres. Il évoque la passion humaine dans un monde chaotique, où « des torrents de sang traversaient la terre ». Pour lui, cet amour est le seul refuge face à l’adversité du monde.

Un avenir incertain

Kerr conclut son Silvesterbrief en soulignant que les changements à venir nécessiteront des siècles pour se manifester. Il admet que nous ressentons simplement le combat, avec des périodes de temps colossales et des progrès minimes. Néanmoins, il évoque une forme de bonheur à vivre durant « l’un des moments les plus grandioses et les plus confus de l’histoire ». Son message se termine par un vœu de bonheur pour la nouvelle année, laissant entendre que la quête du bonheur personnel est essentielle, même dans l’incertitude.

Alfred Kerr, écrivain et critique de théâtre, portrait, 1927.

Alfred Kerr | Silvesterbrief | France | Culture | Histoire

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