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Lors de sa visite à Mayotte, Elisabeth Borne a été vivement critiquée après avoir quitté une discussion avec deux professeurs qui exprimaient leur indignation face à la situation difficile dans les bidonvilles de l’île. Cette scène a rapidement suscité des réactions sur les réseaux sociaux et parmi les responsables politiques.
L’indifférence de la ministre face aux revendications
Alors qu’elle était interpellée par les professeurs sur l’absence de soutien pour les habitants des bidonvilles, Elisabeth Borne a semblé peu empathique, se concentrant plutôt sur les efforts de distribution alimentaire. Les enseignants ont souligné que ces actions étaient insuffisantes compte tenu de l’éloignement et des conditions de vie précaires. « C’est dix kilomètres à pied en plein cagnard, sans eau, sans nourriture. C’est impossible, c’est infaisable », ont-ils déclaré.
Face à ces remarques, la ministre de l’Éducation nationale a tourné les talons, laissant échapper un « OK » accompagné d’un sourire gêné, provoquant ainsi la déception des professeurs qui lui ont lancé un « C’est une honte ».
Des réactions sur les réseaux sociaux et dans le monde politique
La vidéo de cette interaction a fait le tour des réseaux sociaux, enregistrant plus de 2 millions de vues sur X. Les internautes ont exprimé leur indignation, dénonçant le manque d’empathie de la ministre et l’abandon de Mayotte par l’État. De nombreux soutiens ont également afflué pour les professeurs et les habitants de l’île, qui luttent pour améliorer leur situation après le passage de l’ouragan Chido.
Des figures politiques, comme Olivier Faure, ont également commenté la scène, qualifiant l’attitude de la ministre de « terrible » et soulignant qu’une ministre ne devrait pas tourner le dos à des citoyens en détresse.
Défense d’Elisabeth Borne et critiques persistantes
En réponse aux critiques, Elisabeth Borne a affirmé que la séquence diffusée était « tronquée » et ne refletait pas l’ensemble de ses échanges avec les enseignants. Cependant, Yann Pagan, l’un des professeurs concernés, a confirmé le sentiment général d’abandon, déclarant : « Les forces de l’Etat sont absentes ». Il a aussi insisté sur le fait que les distributions d’eau et de nourriture n’atteignaient pas les bidonvilles, laissant ces zones dans l’oubli.
Une situation critique malgré les annonces gouvernementales
Lors de cette visite, François Bayrou a annoncé un plan de reconstruction sous le nom « Mayotte Debout ». Cependant, cette annonce n’a pas apaisé les inquiétudes des habitants, qui continuent de réclamer une aide tangible pour sortir de cette crise humanitaire. La contestation persiste, avec des appels à l’État pour une intervention plus efficace et rapide.