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Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, s’exprime sur l’impact des référendums en France, soulignant qu’ils pourraient ne produire que des résultats modestes. Dans un contexte politique marqué par une Assemblée nationale fragmentée, il met en lumière les limites de cet outil démocratique.
La volonté de consulter les Français
À la fin de ses vœux à la nation le 31 décembre 2024, Emmanuel Macron a annoncé son intention de solliciter l’avis des Français sur des sujets cruciaux en 2025, déclarant : « En 2025, je vous demanderai de trancher certains de ces sujets déterminants. Chacun d’entre vous aura un rôle à jouer. » Cette annonce, bien qu’encore sans concrétisation, s’inscrit dans une tradition déjà établie de mentionner le référendum dans le discours présidentiel.
Le référendum dans le discours présidentiel
Historiquement, le recours au référendum a été évoqué lors de débats marquants, tel que ceux qui ont suivi la crise des « gilets jaunes ». Plus récemment, le 11 avril 2022, Macron a laissé entrevoir la possibilité d’un référendum sur des réformes importantes, y compris celle des retraites. Lors des Rencontres de Saint-Denis en été 2023, il a encouragé les partis à explorer de nouvelles pistes d’utilisation du référendum, notamment sur des questions sociétales et migratoires.
Les enjeux de la légitimité démocratique
Les récents développements politiques, notamment la dissolution de l’Assemblée nationale, redonnent une actualité à l’idée du référendum. Pour un exécutif qui ne peut s’appuyer que sur une minorité, le recours à cet outil pourrait permettre de renforcer sa légitimité. Cependant, cela comporte des risques, et l’impact réel sur la vie quotidienne des Français reste à débattre.
Un appel à la prudence
Schoettl avertit qu’il est préférable de ne pas s’attendre à des changements significatifs qui pourraient découler de ces consultations. Le référendum, tout en étant un outil de démocratie directe, ne garantit pas des réformes efficaces ou des réponses aux attentes des citoyens. Il se pourrait bien qu’il ne serve qu’à masquer les divisions internes de l’Assemblée nationale sans apporter de solutions concrètes aux problèmes des Français.