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Affrontements diplomatiques entre l’Italie et l’Iran sur une journaliste

by Sara
Italie, Iran

Affrontements diplomatiques entre l’Italie et l’Iran sur une journaliste

Le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a annoncé que le ministère iranien des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadrice italienne à Téhéran, Paola Amadi, suite à l’arrestation de la journaliste Cecile Sala à Téhéran il y a deux semaines, alors qu’elle exerçait son métier avec un visa journaliste ordinaire.

Réactions de l’Italie

Cette convocation de l’ambassadrice italienne a eu lieu quelques heures après que Rome ait convoqué l’ambassadeur iranien en Italie, Mohammad Reza Sabouri, pour exiger « la libération immédiate » de la journaliste italienne.

Des médias italiens rapportent que la journaliste est actuellement détenue dans une cellule d’isolement, où elle dort par terre.

Dans une déclaration à ce sujet, le bureau de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a affirmé que Rome travaille avec Téhéran « pour assurer la libération immédiate de Cecile Sala, et en attendant, pour la traiter avec le respect dû à la dignité humaine ».

Engagements du gouvernement italien

Cette déclaration de Meloni a suivi une réunion qu’elle a tenue avec le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, le ministre de la Justice Carlo Nordio, ainsi que les chefs des services de renseignement. Meloni a également reçu au siège de la présidence la mère de la journaliste détenue et a eu un entretien téléphonique avec son père.

Le ministère des Affaires étrangères italien a déclaré avoir informé l’ambassadeur iranien qu’il devait permettre au personnel de l’ambassade italienne à Téhéran de rendre visite à la journaliste arrêtée, « et de lui fournir les commodités dont elle a été privée jusqu’à présent ».

Contexte de l’arrestation

Cecile Sala, âgée de 29 ans, s’est rendue en Iran le 13 décembre dernier avec un visa journaliste, et a été arrêtée le 19 du même mois pour avoir « violé la loi » de la République islamique, selon le ministère iranien de la Culture et de l’Orientation islamique qui supervise le travail des journalistes.

Le dernier post de Sala sur la plateforme X date du 17 décembre, et contenait un lien vers un podcast intitulé « Conversation sur le patriarcat à Téhéran ».

Conditions de détention

Selon les autorités iraniennes, Sala a pu communiquer avec son ambassade et sa famille. Dans un appel téléphonique avec sa famille mercredi, elle a déclaré qu’elle se trouvait dans une cellule d’isolement où les lumières ne s’éteignent jamais, selon des rapports médiatiques italiens.

La diplomate italienne à Téhéran, Paola Amadi, a rendu visite à la journaliste arrêtée et a remis aux responsables un colis contenant des effets personnels pour qu’elle puisse prendre soin d’elle, y compris un masque pour l’aider à dormir et des produits d’hygiène, mais ces articles ne lui ont pas été remis, d’après les médias italiens.

Comparaison des cas

La journaliste Sala devait revenir en Italie le 20 décembre, quelques jours après l’arrestation de deux citoyens iraniens par les États-Unis et l’Italie pour avoir prétendument violé des lois aux États-Unis et les sanctions imposées par Washington à Téhéran.

L’ambassade iranienne à Rome a déclaré que la rencontre ayant eu lieu au ministère des Affaires étrangères italien a constitué une opportunité « pour discuter et échanger des points de vue sur le citoyen iranien Mohammad Abedini, détenu dans une prison à Milan pour des accusations fallacieuses, et la citoyenne italienne Cecile Sala, arrêtée en Iran pour violation des lois de la République islamique d’Iran ».

L’ambassade a comparé les deux affaires, appelant l’Italie à « offrir les mêmes aides nécessaires au citoyen iranien emprisonné, ainsi qu’à accélérer sa libération ».

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