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La CSU relance le débat sur la Mütterrente, une question qui suscite des intérêts politiques et des préoccupations économiques. Depuis plus de dix ans, la CSU a plaidé pour des augmentations de cette rente dédiée aux mères, et deux fois, en 2014 et 2019, ses demandes ont été satisfaites par les coalitions au pouvoir. Selon la Deutsche Rentenversicherung, ces augmentations ont engendré des coûts supplémentaires de près de 14 milliards d’euros par an.
Une nouvelle hausse de la Mütterrente envisagée
La CSU a l’intention de défendre une nouvelle augmentation de la Mütterrente après les élections fédérales, malgré les objections exprimées au sein de la CDU, son parti frère. Cette mesure bénéficierait principalement aux mères ayant eu des enfants avant 1992, représentant plus de trois quarts des retraitées actuelles.
Égalité pour toutes les mères
Au début de cette semaine, la CSU a prévu de discuter de son projet lors d’une réunion à Kloster Seeon, en Haute-Bavière. Le projet vise à établir une « Mütterrente III » qui garantirait une égalité complète avec trois points de rente pour toutes les mères, indépendamment de la date de naissance de leurs enfants. La CSU estime que la question d’égalité ne sera résolue que si les années d’éducation des enfants nés avant 1992 sont également reconnues dans les calculs de retraite.
La Mütterrente et ses implications financières
La Mütterrente permet de comptabiliser les années consacrées à l’éducation des enfants dans le calcul des pensions, sans que les mères n’aient eu à verser des cotisations. Pour les enfants nés après 1992, cela représente environ 120 euros par mois en rente supplémentaire par enfant, équivalent à la rémunération obtenue pour trois ans de travail à temps plein au salaire moyen.
Historiquement, la réforme des retraites de 1992, mise en œuvre par le ministre des Affaires sociales de l’époque, Norbert Blüm, avait prévu des crédits seulement pour une année de travail cotisé pour les mères d’enfants nés avant cette date. Grâce aux réformes de la Mütterrente I et II en 2014 et 2019, la CSU a déjà réussi à porter cette période à deux ans et demi.
Des objections au sein de la CDU
La CDU, par la voix de son secrétaire général Carsten Linnemann, a exprimé des réserves significatives contre une nouvelle augmentation de la Mütterrente. Selon lui, les politiques sociales des deux dernières décennies ont été gérées de manière trop expansive. Il a clairement indiqué qu’une augmentation supplémentaire ne serait pas envisageable à court terme.
Cette demande est controversée car elle pourrait compromettre l’objectif de stabiliser les contributions de retraite, qui s’élèvent actuellement à 18,6 % du salaire brut. La prévision d’un éventuel augmentation à environ 20 % dans la prochaine législature soulève des inquiétudes quant à la viabilité financière du système de retraite.