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Une nouvelle offensive de l’armée ukrainienne a été lancée dans la région russe de Kursk, un fait qui a été annoncé non pas par Kiev, mais par Moscou. Le ministère russe de la Défense a déclaré être engagé « à détruire les formations militaires ukrainiennes », soutenu par des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant des véhicules blindés avancant dans la neige.
Les déclarations de Moscou
À environ 9 heures dimanche (7 heures en Italie), les forces ukrainiennes ont lancé un contre-attaque pour stopper l’avancée des troupes russes dans la zone de Kursk. Le communiqué de Moscou a précisé que « le groupe d’assaut de l’armée ukrainienne a été vaincu par l’artillerie et les avions », ajoutant que « les opérations pour détruire les formations militaires ukrainiennes continuent ». En soirée, l’agence ukrainienne Unian a confirmé ces affrontements, citant le canal Telegram de l’état-major militaire, qui a mentionné des « sauts d’intensité » dans les combats.
Situation sur le terrain
L’Ukraine contrôle environ 800 km² de territoire russe dans la région de Kursk, soit environ 40 % de ce qu’elle avait conquis lors de la première offensive du 6 août. Malgré l’augmentation de la pression militaire russe, renforcée par l’arrivée de dizaines de milliers de soldats nord-coréens, les pertes sont également significatives. Selon Moscou, les forces ukrainiennes auraient perdu 49 000 hommes depuis août, tandis que Kiev évoque des pertes russes de 38 000, en incluant un bataillon nord-coréen dans la région.
Réactions des analystes militaires
Les commentaires des blogueurs militaires pro-russes, comme le canal Telegram Ryber, remettent en question les affirmations de Moscou, indiquant que « les principaux développements de la nouvelle offensive ukrainienne sont clairement à venir ». Les incursions ukrainiennes seraient soutenues par au moins six brigades dotées de blindés, précédées par des véhicules de déminage, et auraient commencé avant l’aube.
Hypothèses sur les objectifs de l’offensive
Les commentaires vont bon train quant aux motivations derrière cette nouvelle offensive. Certaines analyses évoquent la possibilité d’une avancée vers la centrale nucléaire de Kursk, située à Kurchatov, bien que le président Volodymyr Zelensky ait démenti que cet objectif fasse partie des intentions ukrainiennes. Les forces ukrainiennes semblent se diriger vers le nord-est, une zone moins défendue, vers les localités de Berdin et Velike Soldatske.
La réaction de Kiev
Pour l’instant, les dirigeants ukrainiens restent discrets, à l’exception de quelques commentaires énigmatiques. Andriy Kovalenko, responsable du Centre de lutte contre la désinformation, a affirmé que « les Russes sont très préoccupés parce qu’ils sont attaqués sur plusieurs fronts, ce qui a été une surprise pour eux ». De son côté, Andryi Yermak, le chef de l’Office présidentiel, a déclaré : « De la région de Kursk, de bonnes nouvelles arrivent ! La Russie reçoit ce qu’elle mérite ».
État des forces russes
Les forces russes, qui contrôlent actuellement environ un cinquième du territoire ukrainien, y compris la Crimée, poursuivent leur avancée dans le Donbass, avec un focus sur l’encerclement de la ville stratégique de Pokrovsk. Les forces ukrainiennes, déjà en difficulté, reconnaissent la gravité de la situation.
Perspectives futures
Alors que Kiev cherche à maximiser ses efforts militaires en prévision d’un éventuel changement dans la Maison Blanche, l’offensive en cours pourrait avoir été un moyen de détourner l’attention du front Donbass. Bien que cet objectif semble avoir échoué, obtenir une portion de territoire russe à présenter lors de négociations futures avec Vladimir Poutine pourrait se révéler stratégique pour Zelensky.