Table of Contents
Alors que Justin Trudeau annonce sa démission, la course à la chefferie du Parti libéral du Canada s’ouvre dans un contexte d’incertitude. Alors qu’il reste à la tête du parti pour assurer une transition, les discussions sur son successeur se multiplient.
Une course à la chefferie abrégée
Justin Trudeau a déclaré qu’il souhaiterait que son successeur soit désigné par un processus « compétitif ». Bien que la course devrait normalement durer au moins quatre mois, l’échéance du retour du Parlement le 24 mars impose un calendrier plus serré. Pour cela, certaines règles de la Constitution du parti pourraient nécessiter des ajustements.
Le président du Parti libéral, Sachit Mehra, a annoncé qu’une réunion du Conseil national sera convoquée cette semaine pour entamer le processus de sélection d’un nouveau leader.
Candidats potentiels à la succession
Bien qu’aucun membre du parti n’ait encore officiellement annoncé sa candidature, plusieurs noms sont régulièrement mentionnés dans les médias.
D’après un sondage Spark Advocacy réalisé entre le 21 et le 23 décembre auprès de 2500 Canadiens, l’ex-vice-première ministre Chrystia Freeland est perçue comme la candidate favorite, soutenue par 23 % des répondants. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, suit avec 17 %, tandis que 13 % optent pour l’actuelle ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Chez les électeurs libéraux, Chrystia Freeland obtient 26 % des voix, Mark Carney 18 %, et Mélanie Joly 11 %. D’autres candidats, tels que Dominic LeBlanc, Christy Clark, François-Philippe Champagne, et Anita Anand, recueillent entre 8 et 10 % d’appuis.
Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles, est également mentionné comme un potentiel aspirant à la chefferie.
Réactions des membres du parti
Après l’annonce de la démission de M. Trudeau, plusieurs ministres lui ont exprimé leur gratitude, mais aucun n’a encore pris position sur la course à la succession. Chrystia Freeland, dans un message bref sur X, a remercié Trudeau et lui a souhaité le meilleur.
Mark Carney a également exprimé sa reconnaissance pour le leadership de Trudeau et a reçu de nombreux appels d’élus souhaitent qu’il se présente à la chefferie.
De son côté, Christy Clark a laissé entendre son intention de participer à la course, évoquant une occasion unique de revitaliser le parti et d’accueillir de nouveaux libéraux.
Règles de la course à la chefferie
Selon la Constitution du Parti libéral, le président doit convoquer le Conseil national dans les 27 jours suivant l’annonce d’une démission. Ce Conseil détermine également la date des élections pour un nouveau leader et met en place le Comité des dépenses de campagne.
Pour être éligible, un candidat doit être un libéral inscrit, membre de la Chambre des communes, et soumettre un document de candidature au moins 90 jours avant le scrutin, signé par 300 libéraux provenant d’au moins trois provinces ou territoires différents.
Eddie Goldenberg, ancien conseiller de Jean Chrétien, a suggéré que le vote à la chefferie pourrait être limité au caucus libéral, une pratique observée dans d’autres pays comme le Royaume-Uni et l’Australie. Cela pourrait permettre une désignation rapide du nouveau chef, avec un premier ministre en fonction dès la fin janvier ou début février, offrant ainsi un délai aux nouveaux leaders pour se démarquer avant la reprise des activités parlementaires.