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Israël face à des poursuites internationales : l’affaire هند رجب
**Jérusalem-Est** – Israël se trouve dans un état de confusion et de désarroi face aux nombreuses poursuites judiciaires engagées à travers le monde contre l’armée israélienne pour crimes de guerre dans la bande de Gaza. Tel Aviv est préoccupée par les menaces de poursuites légales et la possibilité d’arrestation de ses soldats et officiers lorsqu’ils se trouvent à l’étranger.
Les plaintes, initiées par l’organisation « Hind Rajab », basée à Bruxelles, visent les soldats et officiers israéliens pour génocide commis à Gaza. Ces derniers sont suivis et leurs déplacements à l’étranger sont scrutés, avec le dépôt de plaintes dans les pays qu’ils visitent.
Mise en œuvre de mesures de protection
Face à ces défis, le commandement de l’état-major de l’armée israélienne a immédiatement ordonné de dissimuler l’identité des soldats et officiers impliqués dans le conflit à Gaza. Des restrictions sur les voyages à l’étranger et l’interdiction de publier des photos, vidéos et noms d’engagés militaires ont également été imposées. Ces documents pourraient servir de preuves lors des poursuites à l’international.
Poursuites judiciaires croissantes
Depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023, environ 50 plaintes ont été déposées contre des soldats israéliens en dehors d’Israël, avec 12 enquêtes ouvertes dans des pays tels que le Brésil, l’Argentine, le Chili, la Thaïlande et Chypre. Le ministère israélien des Affaires étrangères, en collaboration avec le Mossad, a travaillé à l’exfiltration de plusieurs soldats et officiers de ces pays.
L’organisation Hind Rajab, fondée en mémoire de la petite Hind Rajab, tuée par l’armée israélienne l’année dernière lors d’un bombardement, a également demandé l’arrestation d’environ 1 000 officiers et soldats israéliens possédant des nationalités doubles dans huit pays, dont l’Espagne, l’Irlande et l’Afrique du Sud.
Les menaces juridiques
Le principal danger pour les soldats israéliens, selon le quotidien « Yedioth Ahronoth », provient des « pays hostiles » à Israël, notamment l’Irlande, le Brésil, l’Espagne, la Belgique et l’Afrique du Sud. Des plaintes ont été déposées contre des soldats israéliens dans des pays tels que le Maroc, la Norvège, la Belgique, Chypre, le Sri Lanka, les Pays-Bas, le Brésil, la Thaïlande, l’Irlande, la Serbie, la France et l’Afrique du Sud.
La direction de la sécurité publique israélienne a révélé que les soldats participant aux opérations terrestres à Gaza publient quotidiennement environ un million de contenus sur les réseaux sociaux, qui sont utilisés comme preuves dans les plaintes internationales.
Réponse du gouvernement israélien
Pour contrer ces actions judiciaires, le ministère des Affaires étrangères a créé un centre d’urgence pour gérer les préoccupations liées aux arrestations potentielles des soldats et officiers en raison des mandats émis par la Cour pénale internationale, comme ceux visant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a ordonné la création d’un mécanisme d’alerte pour recevoir les questions des soldats et des civils, et a mis en place des mesures pour surveiller les organisations travaillant contre l’armée israélienne à l’étranger.
Perspectives juridiques
Selon l’avocat spécialisé en droit international Tal Miron, Israël se retrouve piégé par le droit international en ce qui concerne les actions menées à Gaza. Il a exprimé que les soldats font face à des menaces réelles lors de leurs voyages à l’étranger. Des articles récents des médias soulignent également la nécessité pour Israël d’adopter une stratégie nationale pour relever ces défis, alors que les critiques internationales à son égard continuent de croître.
Miron a noté que les tentatives d’arrestation de soldats en dehors d’Israël indiquent un nouveau type de menace juridique que le pays doit maintenant affronter, ce qui pourrait entraîner une vague sans précédent de poursuites judiciaires contre les soldats israéliens.