Dans l’Église évangélique de Baden, en Allemagne, les membres du parti AfD ne peuvent pas occuper de postes au sein des conseils municipaux. Cette décision a été clairement expliquée par la Landesbischöfin Heike Springhart lors d’une déclaration à Karlsruhe. Selon elle, le fait de siéger pour l’AfD implique un choix explicite en faveur des valeurs de ce parti. Ainsi, pour quiconque occupant une fonction au sein de l’Église, toute forme de discrimination, qu’il s’agisse de racisme ou de sexisme, est inacceptable, quelles que soient ses origines politiques.
Un règlement contre la discrimination
Lors de la synode de printemps de 2024 de l’Église évangélique de Baden, les délégués ont adopté un règlement explicite interdisant la discrimination. Bien qu’un article général sur la discrimination existait déjà, cette nouvelle version précise et élargit les motifs de discrimination prohibés, incluant des aspects tels que le genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou encore les préjugés racistes.
Springhart a insisté sur le fait que ce règlement est axé sur le contenu et ne vise pas des partis politiques spécifiques. Actuellement, elle ne voit pas de problèmes au sein de l’église, mais souligne que, le cas échéant, le département juridique interviendra.
Renforcement des règles concernant la violence sexuelle
En outre, des mesures plus strictes concernant la violence sexuelle ont été instaurées, applicables aux élections des conseils des anciens qui auront lieu le 30 novembre. Selon les nouvelles dispositions, les élus devront soumettre, dans un délai d’un an après leur nomination, un extrait de casier judiciaire élargi. De plus, ils devront suivre une formation sur la protection contre la violence sexuelle et signer une déclaration d’engagement à cet égard.
Cette initiative marque une étape importante dans la lutte contre la discrimination et la violence au sein des institutions religieuses, promouvant des valeurs d’inclusion et de respect dans la communauté évangélique allemande.