Stabilité du taux de la livre syrienne face au dollar en Syrie

Stabilité du taux de la livre syrienne face au dollar en Syrie

La livre syrienne s’est stabilisée face au dollar lors des transactions du dimanche au sein de la Banque centrale de Syrie, selon le communiqué publié aujourd’hui. En revanche, le taux de change de la livre a légèrement diminué sur le marché parallèle.

Cette situation intervient après plusieurs jours de hausse jusqu’à la fin de la semaine dernière, suite à l’annonce par le département du Trésor américain de facilités (exemptions de sanctions) permettant le transfert d’argent personnel vers la Syrie, et aux déclarations d’un ministre français concernant la possibilité de lever rapidement les sanctions contre Damas.

Transactions sur le marché parallèle

• À Damas et à Alep, le taux de la livre syrienne a diminué à 11 100 livres pour l’achat contre 11 000 livres lors des transactions d’hier. Le taux de vente a également chuté à 11 400 livres contre 11 200 livres hier.
• À Idlib (nord-ouest de la Syrie), le prix d’achat a baissé à 11 250 livres, contre 11 000 livres hier, tandis que le prix de vente a reculé à 11 450 livres contre 11 200 livres.
• À Hassaké (nord-est de la Syrie), la livre a atteint 11 300 livres pour l’achat, contre 11 000 livres enregistrées hier, et le prix de vente a augmenté à 11 500 livres contre 11 200 livres.

À la Banque centrale, le taux de la livre syrienne est resté stable aujourd’hui à 13 000 livres pour l’achat contre le dollar, tandis que le prix de vente a été enregistré à 13 130 livres.

Facteurs influençant la performance de la livre

• La semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que les sanctions de l’Union européenne contre la Syrie, qui entravent la livraison d’aide humanitaire et la reprise du pays, pourraient être levées rapidement.
• Le ministre du Commerce syrien, Maher Khalil Hassan, a déclaré dans une interview que la majorité des droits de douane devraient diminuer, potentiellement de plus de 50 % ou 60 %, ce qui aurait un impact direct et positif sur les prix des biens sur le marché.
• La semaine dernière, le Trésor américain a délivré une licence à la Syrie (exemption de sanctions) permettant de réaliser des transactions avec des institutions gouvernementales et certaines opérations énergétiques, ainsi que d’autoriser les transferts d’argent personnel vers la Syrie, y compris via la Banque centrale syrienne.
• Le ministre des Finances du gouvernement intérimaire, Mohammed Aba Zeid, a indiqué que la dette étrangère se situe entre 20 et 23 milliards de dollars, en plus de « milliards de dettes nationales ». Il a ajouté qu’ils ont hérité d’un « État délabré avec des caisses vides et d’énormes dettes », et qu’il n’existait « aucun registre sur lequel se baser » sous le régime d’Assad.
• Le ministre de l’Économie, Bassel Abdel Hanan, a évoqué une stratégie concernant la livre, affirmant que l’objectif principal est d’abord de stabiliser le taux de change pour garantir la stabilité des marchés et relancer le commerce.

Il a ajouté que, dans le futur, avec la relance de la production et le début des exportations, des mesures seront prises pour augmenter la valeur de la livre. Cependant, la situation actuelle nécessite des efforts considérables et la coopération de toutes les parties.

Enfin, le ministre a précisé que le facteur clé pour renforcer la livre reste la production et les exportations, permettant d’introduire des devises étrangères et d’augmenter les réserves, ce qui renforcerait ainsi la monnaie, tout en assurant la stabilité du taux de change pour garantir la fluidité des échanges commerciaux et monétaires.