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Consultations au Liban pour nommer un nouveau Premier ministre
Le président libanais élu, Joseph Aoun, a débuté ce lundi des consultations avec les blocs parlementaires en vue de désigner une personne chargée de former un nouveau gouvernement, qui devra faire face à de grands défis.
Contexte des consultations
Ces consultations parlementaires obligatoires, prévues par la constitution, interviennent quatre jours après l’élection d’Aoun, alors que des pressions extérieures se font sentir.
Depuis l’annonce de la date des consultations, plusieurs noms de candidats pour le poste de Premier ministre, traditionnellement occupé par une personnalité de la communauté sunnite, ont circulé parmi les forces politiques.
Candidats en lice
Parmi les candidats figurent le Premier ministre sortant Najib Mikati, le député opposant Fouad Makhzoumi, ainsi que l’ancien ambassadeur Nohad Salam, dont le nom a été évoqué récemment.
Un proche du Hezbollah a déclaré à l’agence France Presse que le parti et son allié, le mouvement Amal, dirigé par le président du parlement Nabih Berri, soutiennent la réélection de Mikati.
Réactions et déclarations
Mikati, qui a déjà dirigé trois gouvernements au Liban et est l’un des plus riches du pays, a nié l’existence d’un accord similaire.
Il a déclaré en marge de la séance d’élection présidentielle qu’il est prêt à « servir le pays » si nécessaire.
Son gouvernement a dirigé le pays pendant plus de deux ans alors que le pays faisait face à une grave crise économique et à une guerre israélienne dévastatrice dans le sud.
Cependant, les députés des « forces d’opposition », comprenant le bloc des Forces libanaises et d’autres petits groupes, ont annoncé leur intention de soutenir la candidature de Fouad Makhzoumi, un homme d’affaires riche ayant de bonnes relations avec les pays du Golfe et les États-Unis.
Changements dans la course au poste
Malgré cela, un journaliste de la chaîne Al Jazeera a rapporté que Makhzoumi s’est retiré de la course pour soutenir la candidature de Nohad Salam.
Les députés ont ensuite proposé Salam, qui préside actuellement la Cour internationale de justice à La Haye et est un diplomate respecté au Liban.
Les efforts pour unifier les positions des blocs d’opposition et des députés indépendants se sont intensifiés pour soutenir Salam, afin d’éviter le renouvellement du mandat de Mikati.
Défis à relever
Toutes les factions n’ont pas encore révélé leur soutien à un candidat. Le candidat qui obtiendra le plus de voix parmi les concurrents sera élu.
Selon la constitution libanaise, le président de la République nomme le Premier ministre en consultation avec le président du parlement, après avoir été informé des résultats des consultations parlementaires.
Cela ne signifie cependant pas que la formation du nouveau gouvernement sera rapide ; cette tâche peut souvent prendre des semaines, voire des mois, en raison des divisions politiques et des exigences posées par les différentes forces politiques.
Dans son discours d’inauguration, le président a déclaré l’ouverture d’une « nouvelle phase pour le Liban », en définissant son plan d’action face à des changements rapides sur les plans régional et local.
Attentes pour l’avenir
Le nouveau gouvernement sera confronté à des défis majeurs, notamment la reconstruction après le dernier conflit qui a dévasté le sud et l’est du pays, ainsi que l’application de l’accord de cessez-le-feu qui appelle au retrait d’Israël des zones qu’elle a occupées et implique l’engagement au respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les défis incluent également la mise en œuvre de réformes urgentes pour relancer l’économie après plus de cinq ans d’effondrement sans précédent.