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Gaza : Échec du projet israélien et tensions croissantes
Les développements militaires en Gaza poussent Israël à envisager un accord d’échange proposé, afin de réduire ses pertes et d’alléger la pression de l’opinion publique, suite à l’échec du projet de la droite dans le nord du secteur, selon un expert militaire et analyste politique.
Des médias israéliens ont rapporté aujourd’hui, lundi, la mort de cinq soldats et l’inclusion de onze autres après qu’une unité militaire a été ciblée par un missile anti-aérien dans le nord de Gaza. Cette annonce est survenue quelques heures après que des soldats du bataillon Nahal aient été tués ou blessés suite à l’explosion d’une maison à Beit Hanoun.
Le armée israélienne a déclaré qu’un sergent et quatre soldats avaient été tués lors des combats à Beit Hanoun aujourd’hui, tandis que huit autres ont été blessés.
Le conflit persistant
Ces opérations ne constituent pas une pression associée aux négociations, selon l’expert militaire le général Elias Hanna, mais plutôt un rappel que la guerre n’est pas encore résolue, car les forces d’occupation sont entrées à Beit Hanoun au début de l’opération militaire il y a plus d’un an.
Hanna pense que le message principal de ces opérations est qu’Israël ne fera face qu’à des pertes humaines et à des destructions si elle décide de revenir dans ces zones après la guerre, car chaque retour dans une zone où elle a déjà opéré est accompagné d’embuscades.
Il ajoute que la charge explosif « Thaqib », utilisée contre les forces israéliennes, avait été placée à l’avance, ce qui montre que la résistance avait anticipé le retour de ces troupes dans la région.
Échec du projet de droite israélien
Puis, sur le plan politique, Hanna déclare que la situation sur le terrain n’est pas en faveur du gouvernement israélien, puisqu’il sera confronté à des questions sur la prolongation des négociations et sur les pertes supplémentaires de soldats, si les discussions doivent inévitablement aboutir à un accord.
Selon Mustafa, 51 % des partisans de la coalition au pouvoir soutiennent la conclusion d’un accord pour le retour des soldats, tandis que 80 % des Israéliens soutiennent l’accord pour mettre fin à la guerre en général.
Ainsi, ce qui se passe actuellement dans le nord de Gaza ne devrait pas nuire à l’accord potentiel, mais pourrait inciter les partisans de cet accord à faire davantage pression pour leur mise en œuvre, non seulement pour récupérer les prisonniers, mais aussi pour sauver les soldats.
La perception des échanges
De plus, la situation dans le nord du secteur n’est pas considérée comme une question de sécurité nationale israélienne, de sorte que le public n’acceptera pas de telles pertes dans cette perspective, mais plutôt comme un projet de droite spécifique.
Les Israéliens ne considèrent jamais la libération des prisonniers comme une défaite, mais plutôt comme une victoire, peu importe le prix, car cela fait partie de la force d’Israël et de son contrat social, selon Mustafa.
Nouvelle offensive
Dans un développement récent, les Kataeb Al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste de résistance Hamas, a annoncé que ses combattants ont attaqué aujourd’hui une unité israélienne de 25 soldats dans le camp de Shabura, au centre de la ville de Rafah, dans le sud du secteur, causant des pertes parmi tous ses membres.
Les brigades ont déclaré, dans un message sur leur compte Telegram, que leurs combattants avaient attaqué cette force israélienne alors qu’elle se retranchait dans un bâtiment à Al-Najili, au camp de Shabura, et ont également fait exploser un champ de mines dans deux véhicules blindés israéliens qui étaient arrivés pour secourir les soldats retranchés dans le bâtiment.
Il est précisé que les échanges de tirs se poursuivent et que le feu est toujours actif dans le bâtiment ciblé jusqu’aux premières heures de ce soir.