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Refus de déportation d’un officiel iranien au Canada

by Sara
Canada

Le Conseil des réfugiés du Canada a rejeté la dernière tentative du gouvernement fédéral d’expulser un membre présumé de haut rang du régime iranien vivant dans le pays.

Accusations contre un officiel iranien

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) accuse ce ressortissant iranien d’occuper un poste élevé dans le gouvernement de la République islamique. Cependant, suite à une audience tenue à huis clos, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) a refusé de délivrer un ordre de déportation, selon l’ASFC. Cette décision marque la première fois qu’une telle action va à l’encontre du gouvernement fédéral qui avait promis d’interdire l’entrée aux hauts responsables iraniens au Canada.

La CSIR a refusé de publier une copie de la décision ou d’identifier le citoyen iranien. Global News avait demandé à assister à l’audience, mais n’a pas réussi.

Le mouvement Femme, Vie, Liberté

Les ministres de la sécurité publique et de l’immigration du Canada ont annoncé une répression contre les membres du régime iranien en novembre 2022, suite à la répression brutale par Téhéran des manifestations pour les droits des femmes. Les manifestants sont descendus dans la rue après l’arrestation de Mahsa Amini, 22 ans, par la police des mœurs iranienne pour avoir prétendument porté un hijab « impropre », et qui est décédée en détention.

Actualités nationales

Son décès a déclenché le mouvement Femme, Vie, Liberté, mais les autorités ont écrasé les manifestations par des arrestations massives et des tueries. En réponse, le Canada a officiellement désigné le régime iranien comme un gouvernement engagé dans le terrorisme et des violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme. Cette politique devait interdire l’entrée aux hauts responsables du régime iranien au Canada et entraîner la déportation de ceux déjà présents.

Deux ans après la répression : un seul cas de déportation

Plus de deux ans après cette décision, 18 membres présumés du régime ont été détectés au Canada, mais seulement trois audiences de déportation ont été complétées, la plus récente étant infructueuse. Les deux autres cas ayant abouti à des ordres de déportation concernaient Seyed Salman Samani, ancien ministre iranien de l’Intérieur, et Majid Iranmanesh, conseiller scientifique auprès du vice-président de l’Iran.

Malgré les promesses du gouvernement d’imposer des conséquences « sévères », une seule personne a été déportée sous cette politique jusqu’à présent. D’autres cas sont toujours en cours devant la CISR, qui a refusé de révéler les noms des responsables présumés et a interdit à la presse et au public d’observer les audiences.

Les défis de la déportation

Un porte-parole de l’ASFC a déclaré que l’interdiction d’entrer sur le territoire canadien pour les hauts responsables iraniens était une mesure préventive pour leur refuser l’accès au Canada. Il a également mentionné que 84 visas avaient été annulés par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dans le cadre de cette politique.

Cependant, plusieurs facteurs impactent la capacité du Canada à déporter des ressortissants étrangers, y compris le fait qu’ils aient fait appel devant les tribunaux. L’Iran demeure une source clé d’instabilité au Moyen-Orient et le principal sponsor de groupes comme le Hezbollah, les Houthis du Yémen et le Hamas.

Les frères ‘Cohen’

Parallèlement, une audience doit commencer le mois prochain pour décider de l’expulsion d’un homme de Toronto qui aurait aidé l’Iran à contourner les sanctions. Les frères Arash et Amin Yousefijam ont été condamnés aux États-Unis pour avoir dirigé un système d’évasion des sanctions. Après leur peine, ils sont retournés en Ontario et ont utilisé le système de changement de nom de la province pour adopter de nouvelles identités, se faisant appeler Arash et Ameen Cohen.

Ameen Cohen est devenu dentiste, mais son permis a été révoqué après que son passé ait été révélé. Les audiences de déportation pour Arash Cohen, que l’ASFC considère comme un danger pour la sécurité du Canada, doivent commencer le 25 février.

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