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Harcèlement de TikTok : la Cour suprême confie son avenir à Trump
La Cour suprême américaine a approuvé, vendredi, une loi interdisant l’application TikTok aux États-Unis pour des raisons de sécurité nationale, à moins que la société mère chinoise, ByteDance, ne la vende. Cette décision pourrait mener à la fermeture de cette plateforme de vidéos courtes, très populaire, dans un délai de deux jours.
Une incertitude pour 170 millions d’utilisateurs
Le verdict de la Cour, soutenu par les neuf juges, laisse les utilisateurs américains de TikTok, au nombre de 170 millions, dans un flou total quant à l’avenir de la plateforme. Le sort de TikTok est désormais entre les mains du président élu Donald Trump, qui a promis de sauver l’application à son retour à la présidence, prévu lundi prochain.
Le soutien bipartite au projet de loi
Une large majorité des deux partis, républicain et démocrate, au Congrès a approuvé la législation l’année dernière, laquelle a été signée par le président Joe Biden. Cependant, un nombre croissant de législateurs ayant voté pour la loi cherchent maintenant à maintenir TikTok en activité aux États-Unis.
Les recours de TikTok et de ByteDance
TikTok, ainsi que sa société mère ByteDance et certains utilisateurs de l’application, ont contesté la loi, mais la Cour suprême l’a validée. Trump, qui avait tenté de bannir TikTok en 2020, a déclaré qu’il prévoit de prendre des mesures pour sauver l’application.
Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, Trump a mentionné : « Je prendrai ma décision concernant TikTok dans un avenir proche, mais j’ai besoin de temps pour examiner la situation. Restez à l’écoute. »
Un dialogue entre Trump et Xi Jinping
De son côté, Shou Zi Chew, le PDG de TikTok, prévoit d’assister à l’investiture de Trump pour un second mandat, qui aura lieu lundi à Washington. Chew a remercié le président Trump pour son engagement à travailler avec eux afin de trouver une solution permettant à TikTok de rester disponible aux États-Unis.
Trump a également révélé avoir discuté de la question de TikTok avec le président chinois Xi Jinping lors d’un appel téléphonique, vendredi.
Les délais imposés par la loi
En avril dernier, le président Joe Biden a signé une loi obligeant ByteDance à céder ses actifs aux États-Unis d’ici le 19 janvier 2025, sous peine de voir TikTok interdit dans le pays. La société a tenté d’ajourner l’application de cette loi, qu’elle considère comme une violation des protections offertes par le premier amendement de la Constitution américaine, qui interdit à l’État de restreindre la liberté d’expression.
ByteDance a estimé, dans un dossier soumis à la Cour le mois dernier, qu’un tiers des utilisateurs américains, soit 170 millions, perdraient l’accès à la plateforme si l’interdiction perdurait pendant un mois.