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L’administration Trump limoge des responsables du ministère de la Justice

by Sara
États-Unis

Des responsables du ministère américain de la justice impliqués dans les procédures pénales fédérales contre Donald Trump, abandonnées suite à son élection à la présidentielle en novembre, ont été limogés lundi 27 janvier, selon une source officielle et des médias.

Licenciements au ministère de la Justice

Le procureur spécial qui a instruit ces deux procédures fédérales, Jack Smith, a quitté le ministère de la justice le 10 janvier, dix jours avant l’investiture du président élu républicain. Les licenciements concernent des responsables du ministère qui ont travaillé avec lui sur ces dossiers.

« Le ministre de la justice par intérim, James McHenry, a pris cette décision parce qu’il ne pensait pas pouvoir se fier à eux pour appliquer loyalement le programme du président à cause de leur rôle significatif dans les poursuites contre le président », a affirmé un responsable du ministère sous le couvert de l’anonymat. Il n’a pas révélé le nombre ni l’identité des personnes visées par cette mesure, mais il s’agit d’une dizaine, dont plusieurs procureurs fédéraux, selon les médias américains.

Arrêt des poursuites fédérales

Jack Smith a recommandé et obtenu fin novembre l’arrêt des poursuites fédérales contre Donald Trump pour tentatives illégales d’inverser les résultats de l’élection de 2020, et pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche. Après consultations, le ministère de la justice a conclu que sa politique depuis le scandale du Watergate en 1973, consistant à ne pas poursuivre un président en exercice, « s’applique à cette situation » inédite, avait-il expliqué.

Le procureur spécial a en revanche finalisé et transmis le 7 janvier son rapport au ministre sortant de la justice, Merrick Garland, sur son instruction de ces deux dossiers. Le ministre a rendu public une semaine plus tard, comme il l’avait annoncé, le volume de ce rapport portant sur les accusations d’ingérence électorale, mais pas celui sur la rétention de documents classifiés, deux assistants personnels de Donald Trump restant poursuivis dans cette affaire.

Une évaluation des preuves

Dans son rapport, Jack Smith se dit convaincu que « sans l’élection de M. Trump et son retour imminent à la présidence, les preuves admissibles étaient suffisantes pour obtenir une condamnation lors d’un procès ».

Les réactions de Donald Trump

Donald Trump, qui a fait de Jack Smith une cible privilégiée de ses attaques pour ce qu’il présente comme une « instrumentalisation de la justice » contre un opposant politique, l’avait traité une énième fois de « cinglé », dénonçant des « conclusions mensongères ». « Les plateaux de la balance de la justice seront rééquilibrés. L’instrumentalisation malveillante, violente et injuste du ministère de la justice et du pouvoir étatique va cesser », a déclaré le 47e président des États-Unis dans son discours d’investiture le 20 janvier.

Le procureur spécial américain Jack Smith s’adresse aux médias au sujet de l’inculpation de Donald Trump, dans un bureau du ministère de la justice à Washington, le 1er août 2023.

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