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Le fardeau de l’interdiction des XL Bully sur la police au Royaume-Uni

by Sara
Royaume-Uni

La mise en œuvre de l’interdiction des XL Bully a entraîné un « énorme fardeau sur la police » et pourrait coûter jusqu’à 29 millions d’euros, selon les chefs de la police. Le Conseil national des chefs de police a d’ailleurs dressé un tableau inquiétant de cette interdiction, entrée en vigueur en Angleterre et au pays de Galles en février 2024 après une série d’attaques horribles sur le public.

Coûts croissants et capacité des chenils

Les responsables ont souligné que les espaces dans les chenils atteignaient leur capacité maximale et que des millions d’euros étaient dépensés en factures vétérinaires, qui augmentent de jour en jour. Le coût total de la garde des races de chiens interdites a explosé, passant de 4 millions d’euros en 2018 à plus de 11 millions d’euros entre février et septembre 2024. En moyenne, la police dépense environ 13 000 euros par mois pour garder un XL Bully dans un chenil.

Ce chiffre pourrait atteindre jusqu’à 29 millions d’euros entre février 2024 et avril 2025, représentant une augmentation de 500 % des coûts policiers depuis 2018.

Réglementations et implications

Depuis 11 mois, posséder un chien de type XL Bully en Angleterre et au pays de Galles sans certificat d’exemption est un délit. Les animaux non enregistrés sont susceptibles d’être saisis et leurs propriétaires peuvent être condamnés à des amendes. Une législation similaire a été mise en place en Écosse en août.

D’autres races interdites en vertu de l’article 1 de la loi sur les chiens dangereux de 1991 incluent le pit bull terrier, le japonais tosa, le dogo Argentino et le fila Brasileiro.

Appel à l’aide gouvernementale

Le chef de police Mark Hobrough a déclaré que les forces de police « avaient urgemment besoin d’aide » du gouvernement pour faire face à la forte demande créée par cette interdiction. Il a noté que jusqu’à présent, aucune aide financière supplémentaire n’avait été allouée pour faire face à ces défis, malgré les discussions avec le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales.

Déterminer si un chien est un XL Bully nécessite souvent une formation spécialisée, rendant la garde prolongée dans les chenils inévitable. Avant l’interdiction, il y avait 120 agents de liaison canins à travers l’Angleterre et le pays de Galles, mais 100 autres ont été formés par la suite, tandis que 40 autres sont en formation.

Statistiques inquiétantes

En novembre 2024, un homme a échappé à la prison après que son XL Bully ait attaqué une fillette de 11 ans et deux hommes dans la rue à Birmingham. Cet incident a choqué le pays et a conduit l’ancienne ministre de l’Intérieur Suella Braverman à demander l’interdiction de cette race.

Une enquête menée en décembre 2024 a révélé que la police avait détruit en moyenne plus de trois chiens dangereux par jour depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction des XL Bully. Selon des données d’accès à l’information provenant de 19 forces de police, 818 chiens ont été détruits dans les premiers mois de l’interdiction, plus du double de 2023.

Attaques persistantes et témoignages

Malgré l’augmentation du nombre de chiens dangereux saisis et détruits en 2024, le nombre d’attaques ne montre aucun signe de diminution. 22 des 25 forces de police ayant répondu à une demande d’information prévoient une augmentation des incidents signalés cette année.

Lisa Willis, qui a été attaquée par un XL Bully quelques mois après la mise en œuvre de la loi, a qualifié cette dernière de « inutile ». Elle a déclaré que les propriétaires de chiens comme celui qui l’a mordue ne devraient pas être autorisés à acquérir d’autres animaux. Elle a décrit l’angoisse qu’elle a ressentie lors de l’attaque, pensant qu’elle allait mourir.

Image de l'article sur les XL Bully

Xl Bully | Interdiction | Chiens Dangereux | Police | Royaume-uni

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