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Dans une déclaration faite ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araqchi, a formellement démenti les rapports faisant état de communications entre Téhéran et l’administration du président américain Donald Trump. Araqchi a affirmé que l’Iran n’a ni envoyé ni reçu de messages de Washington.
Les Relations Téhéran-Washington
Lors d’une réunion gouvernementale à Téhéran, Araqchi a souligné que l’Iran surveille de près les politiques de la nouvelle administration américaine, ajoutant que tout futur dialogue avec les États-Unis ne sera envisagé que sur la base d’un « équilibre ». Il a précisé que la méfiance perdure entre les deux pays et ne pourra être surmontée uniquement par des déclarations positives, mais nécessitera des actions concrètes attestant de la sincérité des États-Unis quant à leurs engagements.
Araqi a rappelé que l’Iran a respecté tous les termes de l’accord nucléaire de 2015, tandis que les États-Unis l’ont violé en se retirant unilatéralement en 2018 et en imposant des sanctions sévères qui ont exacerbé les tensions tant régionales qu’internationales.
État des Négociations avec l’Europe
Concernant les discussions avec les pays européens, Araqchi a indiqué que les négociations se poursuivent. Cependant, il a insisté sur le fait que Téhéran attend que les pays européens clarifient leurs politiques concernant le dossier nucléaire iranien et traitent les accords précédents avec sérieux.
Analyse de la Position de l’Iran
De son côté, Majid Takht-Ravanchi, vice-ministre des Affaires étrangères, a affirmé que Téhéran examine actuellement les politiques de l’administration Trump. Il a précisé que le gouvernement iranien a élaboré des stratégies pour faire face à toute escalade potentielle.
Takht-Ravanchi a également souligné que l’Iran ne serait pas d’accord pour élargir les discussions à d’autres questions que le nucléaire, en référence aux demandes américaines de mettre fin à l’influence iranienne au Moyen-Orient et au rôle de l’Iran dans les conflits régionaux.
Conséquences Internes et Mise en Garde
Sur le plan interne, Fada Hossein Maleki, membre de la commission parlementaire iranienne, a déclaré que la constitution ne permet pas au gouvernement d’engager des négociations directes avec les États-Unis, affirmant que toute communication doit passer par des voies de médiation.
Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a mis en garde les responsables contre le risque de tomber dans un « piège de la diplomatie américaine », appelant à la prudence dans toute négociation éventuelle avec Washington. Khamenei a dit : « Derrière les sourires de la diplomatie, il y a toujours des hostilités et des rancunes cachées. Nous devons être vigilants sur avec qui nous traitons et négocions. »
Perspectives d’Avenir
Malgré ses avertissements, certains analystes ont interprété les propos de Khamenei comme une ouverture implicite à de futures négociations, tout en imposant des conditions strictes pour éviter de répéter l’expérience de retrait américain de l’accord nucléaire.
Ces déclarations interviennent alors que les tensions entre Téhéran et Washington sont toujours palpables, avec aucune négociation directe entre les deux pays depuis 1980. L’Iran a engagé des discussions indirectes pendant 18 mois avec l’administration de l’ancien président Joe Biden entre 2021 et 2022 pour tenter de revitaliser l’accord nucléaire, mais ces pourparlers sont restés sans résultat.