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Le Conseil de sécurité condamne les attaques au Darfour
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a « fortement » condamné les attaques menées par les Forces de soutien rapide soudanaises contre la ville de Fashir, appelant à un cessez-le-feu « immédiat » entre les parties en conflit dans le pays.
Préoccupations du Conseil de sécurité
Dans une déclaration faite vendredi soir, les membres du Conseil ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à l’escalade de la violence, notamment à Fashir et dans ses environs. Ils ont également « condamné fermement les attaques continues et intensifiées contre Fashir ces derniers jours, de la part des Forces de soutien rapide ».
Ils ont fait référence à des informations concernant une attaque sur l’hôpital saoudien de Fashir le 24 janvier, qui a conduit à la mort de plus de 70 patients recevant des soins. Cet hôpital était le dernier fonctionnel dans la plus grande ville du Darfour.
Appels à la cessation des hostilités
Le Conseil a également appelé les Forces de soutien rapide à « mettre fin au siège de Fashir », une demande qu’il avait déjà formulée sans succès dans une résolution adoptée en 2024. De plus, il a une fois de plus appelé à un « cessé-le-feu immédiat » et a demandé à toutes les parties du conflit d’assurer la protection des civils, en exprimant une inquiétude particulière concernant la situation humanitaire des habitants de Fashir et du camp de Zamzam voisin, qui abrite des personnes déplacées.
Appel à éviter les interventions étrangères
La déclaration du Conseil, publiée hier, a également appelé tous les États membres à « s’abstenir de toute intervention extérieure visant à attiser le conflit et à créer de l’instabilité », tout en respectant l’embargo sur les armes imposé au Darfour.
Le Soudan accuse les Émirats Arabes Unis de soutenir les Forces de soutien rapide, notamment en leur fournissant des armes, une accusation démentie par Abu Dhabi et les Forces de soutien rapide.
Contexte du conflit
Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à un conflit sanglant entre l’armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo, surnommé « Hemeti ».
Les deux parties sont accusées de crimes de guerre, notamment d’attaques contre des civils, de bombardements aléatoires de maisons, de marchés et d’hôpitaux, ainsi que d’entraver l’entrée et la distribution de l’aide humanitaire.
Conséquences humanitaires
Ce conflit a engendré une catastrophe humanitaire majeure, avec des dizaines de milliers de morts et plus de 12 millions de personnes déplacées, tandis que des millions d’autres se trouvent au bord de la famine.