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Syrie : Arrestation d’Aatif Najeeb, symbole du régime Assad
Les autorités syriennes continuent de mener des opérations de sécurité à travers plusieurs gouvernorats du pays, ciblant ceux impliqués dans les violations contre le peuple syrien et visant à renforcer la sécurité et la stabilité dans la région.
Arrestation de Najeeb
Le directeur de la sécurité publique à Lattaquié a annoncé hier, vendredi, l’arrestation du général Aatif Najeeb, ancien chef de la branche de la sécurité politique à Daraa, durant le régime de l’ancien président Bachar Al-Assad.
Najeeb était connu pour avoir commis des violations qui ont été parmi les principales raisons déclenchant les manifestations réclamant la chute du régime de Bachar Al-Assad à Daraa.
Des médias syriens ont rapporté que Najeeb, qui est le cousin de Bachar Al-Assad, a été arrêté au cours d’une opération sécuritaire visant à traquer les partisans du régime dans la province de Lattaquié.
Un parcours controversé
Né dans la ville côtière de Jabla, Najeeb a obtenu son diplôme de l’académie militaire avant de rejoindre les services de renseignement, où il a occupé plusieurs postes, le plus notable étant celui de chef de la branche de la sécurité politique à Daraa.
Des organisations de défense des droits de l’homme et des factions de la révolution syrienne accusent le général Najeeb d’avoir commis des meurtres atroces contre des enfants réclamant la liberté à Daraa, notamment le célèbre cas de Hamza al-Khateeb, ce qui a contribué à l’embrasement de la révolution syrienne.
Poursuites et responsabilités
Depuis la chute du régime d’Assad, plusieurs attaques ont été enregistrées par des militants loyaux au régime dans diverses régions. Les attaques les plus graves ont eu lieu à la fin de décembre dernier, lorsque 14 membres de l’administration opérationnelle ont été tués dans une embuscade orchestrée par des militants dans la campagne de Tartous, sur la côte syrienne.
En réponse, les forces militaires et de sécurité ont lancé de nombreuses campagnes dans des villes comme Lattaquié, Homs, Hama, Alep, Damas et ses environs, dans le but de traquer les militants et d’imposer la stabilité.
L’administration opérationnelle a ouvert des centres de réconciliation avec les éléments du régime déchu pour remettre leurs armes, mais le refus de certains a conduit à des affrontements dans plusieurs gouvernorats.
Justice pour les crimes de guerre
Les organisations syriennes de défense des droits de l’homme à l’étranger poursuivent les individus ayant commis des crimes de guerre et contre l’humanité en Syrie, en particulier après 2011, qui ont fui vers des pays européens et d’autres, afin de les traduire en justice et d’obtenir réparation.
Le 8 décembre 2024, des factions syriennes ont pris le contrôle de la capitale Damas après quelques jours de conquête d’autres villes, mettant ainsi fin à 61 ans de règne du Parti Baas, dont 53 ans sous le régime de la famille Assad.