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Le patron d’OpenAI, Sam Altman, a exprimé des doutes sur la décision de ne pas rendre son robot conversationnel ChatGPT accessible en open source. Lors d’une séance de questions-réponses sur Reddit, il a déclaré : *« Personnellement, je pense que nous avons été du mauvais côté de l’histoire et que nous devons trouver une stratégie différente en matière d’open source »*.
Un modèle d’IA en open source
Certains modèles d’IA générative tels que ceux développés par la société chinoise DeepSeek ou par Meta (Facebook, Instagram) sont disponibles en open source. Cela signifie que les développeurs peuvent les télécharger gratuitement et modifier leur fonctionnement en changeant le code source.
Critiques à l’encontre d’OpenAI
Lors de sa fondation en 2015, OpenAI avait promis de rendre publiques ses recherches et informations sur ses modèles. Cependant, l’organisation n’a pas tenu ses promesses, suscitant des critiques de la part de nombreux partisans et d’Elon Musk, l’un des cofondateurs d’OpenAI. Cette dernière a plutôt choisi un modèle propriétaire, citant des pressions concurrentielles et des préoccupations concernant la sécurité liées à un partage excessif d’informations.
En juin dernier, Elon Musk a retiré son action en justice contre OpenAI, reprochant à l’entreprise de ne pas respecter sa mission à but non lucratif telle que définie dans sa charte. Musk a depuis lancé sa propre start-up d’IA, xAI, qui utilise un modèle open source avec son produit Grok.
Réactions face à DeepSeek
Lors de la discussion sur Reddit, Sam Altman a été interrogé sur le succès de DeepSeek, dont les performances ont été remarquées cette semaine par la Silicon Valley. Le modèle de DeepSeek concurrence ChatGPT et Gemini (Google) tout en étant proposé à un coût considérablement réduit, remettant en question la domination américaine dans le secteur. Altman a répondu : *« C’est un très bon modèle. Nous produirons de meilleurs modèles, mais nous n’allons pas pouvoir maintenir autant d’avance que les années précédentes »*.
En réponse à une question sur la possibilité de divulguer les poids (paramètres) de certains modèles et de publier des recherches, Altman a indiqué : *« Oui, nous en discutons. Mais tout le monde chez OpenAI ne partage pas ce point de vue, et ce n’est pas non plus notre plus grande priorité actuelle »*.
Les enjeux géopolitiques de l’IA
Face à l’émergence de DeepSeek, Altman semble préoccupé par la concurrence chinoise. Cependant, il peut s’appuyer sur le soutien des États-Unis et de ses alliés. En décembre dernier, le gouvernement Biden a annoncé de nouvelles restrictions sur l’exportation de semi-conducteurs vers la Chine, visant à limiter sa capacité à acquérir des technologies essentielles pour sa modernisation militaire.
Le département du Commerce des États-Unis surveillera les exportations de semi-conducteurs lorsqu’il y a un risque pour la sécurité nationale. Des contrôles seront mis en place pour l’exportation de 24 types d’équipements de fabrication de semi-conducteurs, ainsi que pour trois types d’outils logiciels liés au développement de ces technologies.
Mesures de Taïwan contre DeepSeek
De son côté, Taïwan a interdit à ses fonctionnaires et à des infrastructures clés d’utiliser les applications de DeepSeek, invoquant des préoccupations liées à *« la sécurité nationale de l’information »*. Le ministère du Numérique a déclaré : *« Le service d’IA de DeepSeek est un produit chinois. Ses opérations impliquent des transmissions transfrontalières, des fuites d’informations et d’autres inquiétudes concernant la sécurité des informations »*.