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Samedi dernier, environ 200 personnes se sont rassemblées à Berne pour une manifestation non autorisée contre l’antisémitisme, marquant le 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz.
Une manifestation symbolique
Intitulée « Briser la continuité historique – contre l’antisémitisme », la manifestation a été organisée par le groupe anarchiste de Berne. Les participants se sont regroupés vers 16h30 devant la gare de Berne avant de défiler à travers la vieille ville, passant par la Zytglogge jusqu’à la cathédrale.
Un drapeau avec l’inscription « Aucun pogrom n’est oublié. En mémoire des nombreux Juifs bernois expulsés » a été affiché sur la grille de l’entrée de l’église. À 18h, les manifestants ont atteint le Palais fédéral où ils ont déposé un bateau en bois et des fleurs, le bateau étant orné d’une plaque commémorative mentionnant « Le bateau n’a jamais été plein », en hommage aux six millions de Juifs tués lors de la Shoah.
Une partie calme, un incident à la fin
Le défilé s’est poursuivi sans incident majeur, bien que certaines lignes de bus et de tram aient été temporairement interrompues. La police a surveillé la manifestation mais est restée en arrière-plan.
À la fin de la manifestation, un léger incident a éclaté lorsqu’une participante a exprimé son mécontentement face à des drapeaux israéliens qui ont été déployés après la conclusion officielle de l’événement. Le groupe anarchiste avait demandé aux participants de ne pas porter de drapeaux nationaux.
Un contexte controversé
Le visuel utilisé pour l’appel à la manifestation représentait une femme lançant une pierre sur le célèbre monument de Bern, le Kindlifresserbrunnen, une image qui peut être interprétée comme antisémite. Fin 2023, ce monument avait été vandalisé avec de la peinture rouge, entraînant des discussions sur sa symbolique. Des policiers et un chien étaient présents pour sécuriser le lieu.


