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Crise de l’eau à Gaza : Les défis des retours au nord
Après trois jours de retour à la ville de Gaza, suite à plusieurs mois de déplacement dans le sud du territoire, Fatima Al-Nuweiji souffre toujours d’une grave pénurie d’eau potable et d’installations sanitaires insuffisantes. Elle réside dans un centre d’hébergement temporaire aménagé dans un terrain de football pour accueillir les personnes rentrées au nord.
Yahya Al-Saraj, le maire de Gaza, a déclaré dans une interview avec Al Jazeera que la ville fait face à un sérieux manque d’eau en raison de l’absence de générateurs électriques et de carburant nécessaires pour faire fonctionner les puits de manière adéquate pour les habitants.
Depuis le 27 janvier, des dizaines de milliers de déplacés ont commencé à regagner leurs foyers, conformément à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Problèmes d’eau et d’installations sanitaires
Fatima Al-Nuweiji exprime à Al Jazeera sa détresse face à la pénurie d’eau, soulignant que l’eau potable et celle pour le nettoyage font défaut, l’obligeant à en transporter depuis des endroits éloignés. Elle souligne également le manque de toilettes adaptées aux tentes, appelant les organisations humanitaires à intervenir pour alléger les souffrances des familles revenant dans le nord du territoire.
Des conditions de vie désastreuses
Suhad Al-Rawagh, revenue à Gaza depuis quatre jours, partage une expérience similaire. Elle mentionne que certaines organisations fournissent de l’eau potable le matin, mais que cela ne suffit qu’à 5 % de la population du camp. De plus, il n’y a pas d’eau pour le nettoyage, connue localement sous le nom de « l’eau salée ».
Elle déclare : « Depuis notre retour du sud, nous faisons face à des problèmes d’eau, nous ne pouvons pas faire nos ablutions ni nous laver, ni laver nos vêtements. » Elle insiste également sur le besoin urgent de toilettes mobiles, notamment pour les enfants qui ne peuvent pas attendre en file d’attente.
À la recherche d’eau
Youssef Asalia, avec deux bouteilles vides à la main, est sorti de sa tente à la recherche d’eau potable. Il déclare : « Nous sommes revenus du sud, mais la souffrance continue et même s’aggrave. Nous cherchons de l’eau depuis le matin, ici et là, mais nous ne trouvons rien. »
Il ajoute : « Est-ce que ce n’est pas assez que nos maisons aient été détruites ? Nous prions les organisations caritatives de se pencher sur ce peuple démuni et d’apporter de l’eau, au moins. »
Une réalité pire qu’au sud
Ahmad Foura, un homme âgé, a commencé à subir la pénurie d’eau dès son retour à Gaza, rencontrant des difficultés pour accéder à l’eau ou aux toilettes. « Merci Dieu, nous sommes retournés à Gaza et avons trouvé notre maison complètement détruite. Maintenant, je suis dans un centre d’hébergement et dans une tente, mais l’essentiel, à savoir l’eau et les toilettes, fait défaut, » dit-il.
Il poursuit : « La situation ici est pire qu’au sud, où j’étais à Rafah et au centre, et où nous avions de l’eau. Ici, nous ne trouvons rien, nous ne savons pas quoi faire après la destruction de notre maison, nous espérons juste que Dieu nous délivre de cette situation. »
Un retour difficile pour les enfants
La petite Sajood Suleiman, qui était déplacée dans le sud du territoire, n’avait pas souffert de pénurie d’eau car des camions-citernes venaient chaque jour. Cependant, lorsqu’elle est revenue à Gaza et a emménagé dans un nouveau centre d’hébergement, elle a été choquée de constater l’absence d’eau et de toilettes. Elle raconte : « Nous souffrons de la pénurie d’eau, et les toilettes sont loin. Quand nous voulons boire de l’eau ou en avoir pour faire la lessive, nous devons nous rendre dans un endroit éloigné. »




