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50 ans après, l’héritage d’Oum Kalthoum perdure en Arabie
Malgré son départ il y a 50 ans, la voix d’Oum Kalthoum résonne à travers chaque coin du monde arabe, témoignant de la pérennité de son génie, un sommet que peu d’autres artistes ont atteint depuis. Bien que son corps soit absent, sa présence étonnante se manifeste à travers l’amour que les générations transmettent, transformant Oum Kalthoum en une figure essentielle de la culture arabe. Elle est devenue bien plus qu’une chanteuse ; son essence est devenue éternelle, et sa voix un refuge face aux rigueurs de la vie.
Un amour inébranlable
Les années d’absence d’Oum Kalthoum ont accentué sa magnificence. Après la tristesse, des chercheurs se sont efforcés de comprendre les raisons de cet amour dévastateur, qui transcende tous les autres musiciens. Oum Kalthoum est une intellectuelle au même titre que l’artiste talentueuse, ayant rassemblé autour d’elle des génies de son temps en matière de paroles, de musique et de pensée. Sa quête d’apprentissage et de perfectionnement a débuté dès son enfance dans le village de « Tamay al-Zuhayra » dans le gouvernorat de Sharqiya en Égypte, et a continué jusqu’à son décès en 1975, après 77 années consacrées à la gloire, l’amour et le succès.
Une présence inoubliable
L’impact d’Oum Kalthoum sur le chant est unique, tout comme son influence sur ceux qui l’entouraient, que ce soit dans le travail ou dans la vie. Parmi ceux-ci, les musiciens de son orchestre, qui étaient l’élite des musiciens arabes. Tandis que la « Dame d’Orient » est devenue une légende vivante, ces musiciens ont également gagné en notoriété, à la fois en jouant avec elle et en devenant des références dans leur domaine. Bien que beaucoup d’entre eux aient disparu après son décès, plusieurs continuent de partager leurs souvenirs, souvent avec des larmes de nostalgie, même des années plus tard.
Un siège vide
L’orchestre d’Oum Kalthoum se distinguait par des traditions totalement différentes. Le siège vide derrière Oum Kalthoum lors de ses concerts, après 1960, symbolisait une loyauté profonde envers le compositeur et joueur de oud Mohamed al-Qasabgi, qui a composé des mélodies emblématiques. Son siège est resté vacant, refusant d’accueillir quiconque pour jouer du oud après sa mort, jusqu’à la fin de la vie d’Oum Kalthoum.
Hani Mehna : le remplaçant
Le plus jeune des musiciens qui ont participé à l’orchestre d’Oum Kalthoum était Hani Mehna, qui a joué du « orgue » à la place du célèbre joueur Magdi al-Husseini. Mehna a participé aux derniers concerts de l’orchestre, où Oum Kalthoum a interprété sa célèbre chanson « Laylat Hub ». Récemment revenu de Beyrouth, il était inquiet à l’idée de perdre cette opportunité car son « orgue » avait été retenu à l’aéroport du Caire. Le directeur de l’orchestre, remarquant son anxiété, a demandé des explications, et après avoir informé Oum Kalthoum, elle résolut rapidement le problème en un rien de temps.
Des souvenirs inoubliables
Lors d’une interview télévisée, Hani Mehna a mentionné qu’Oum Kalthoum, malgré sa stature artistique immense, avait besoin d’au moins 20 minutes avant chaque concert pour se préparer mentalement. Lorsqu’il lui a demandé comment elle pouvait ressentir cela en étant Oum Kalthoum, elle a répondu que plus le nom était grand, plus la responsabilité était lourde. D’autre part, le joueur de violoncelle Abdel Fadil Mohamed, qui a longtemps rêvé de rejoindre l’orchestre d’Oum Kalthoum, a été le plus touché par sa disparition. Dans ses rares apparitions télévisées, il semblait toujours figé dans le moment où il a appris sa mort.
Un héritage qui continue
Le directeur de l’orchestre d’Oum Kalthoum était le joueur de riq Hussein Maawad, qui a quitté la profession d’avocat pour se consacrer à la musique. Il a pris la relève d’Ibrahim Afifi, connu sous le nom de « Diable du tambour ». Quant au plus célèbre joueur de riq du groupe, Mohamed Al-Arabi, il a accompagné Oum Kalthoum dans tous ses concerts à l’étranger. Plus tard, il a cofondé le groupe de musique arabe dirigé par Abdel Halim Nouira et a enseigné les instruments de percussion à l’Institut de musique arabe.
Des musiciens au destin exceptionnel
Le célèbre joueur d’accordéon Farouk Salama a rejoint l’orchestre d’Oum Kalthoum grâce à la recommandation de Balygh Hamdi. Son habileté a impressionné Oum Kalthoum, car il a été le premier à introduire la note orientale (le quart de ton) dans l’accordéon, apportant une nouvelle dimension à la musique. Il est resté le principal musicien de l’orchestre jusqu’à sa mort. Farouk Salama, frère du compositeur défunt Jamal Salama, continue de jouer à l’âge de 91 ans, ayant partagé la scène avec de grandes vedettes de son époque.