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Renault : promesse d’emploi pour les salariés de Fonderie de Bretagne

by Sara
France

Le 4 février, lors d’une séance à l’Assemblée nationale, Luca de Meo, le directeur général de Renault, a promis que des emplois seraient proposés aux salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB) si l’entreprise devait fermer. Cette annonce a eu lieu dans un contexte de tensions, alors que la Fonderie, anciennement filiale de Renault, est en difficulté financière.

Une promesse d’embauche dans un contexte difficile

Lors des échanges avec les députés, Luca de Meo a précisé : *« Si, malheureusement, malgré les montants engagés par Renault, aucun plan de reprise ne se dessine, on prendra nos responsabilités et on proposera un emploi équivalent aux salariés sur un de nos sites en France. »* Cependant, cette promesse pourrait être difficile à mettre en œuvre étant donné qu’il n’existe pas de site Renault en Bretagne, près de l’usine située à Caudan, près de Lorient, ce qui complique la situation des salariés sans salaire.

Fonderie de Bretagne : un passé complexe

La Fonderie de Bretagne, qui emploie 350 salariés, produit des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements. Elle a été vendue en 2022 au fonds d’investissement allemand Callista Private Equity, tout en restant le principal fournisseur de Renault, représentant 95 % de son chiffre d’affaires. Malgré cela, Renault a refusé de s’engager sur des volumes de commandes, ce qui aurait selon la direction de FDB ruiné les discussions pour une reprise par un autre fonds d’investissement.

Réactions et manifestations des salariés

Avant l’audition de Luca de Meo, des salariés de la Fonderie et de Renault ont manifesté à Boulogne-Billancourt et près de l’Assemblée nationale, demandant que Renault prenne ses responsabilités. Aurélie Trouvé, présidente de la commission des affaires économiques, a déclaré : *« Il y a là un cas d’école. Si cette fonderie ferme, on peut se dire que toutes les fonderies de France vont fermer. Rien ne justifie la fermeture d’un tel site. »*

Le virage vers l’électrique et ses conséquences

Devant les parlementaires, Luca de Meo a exprimé ses inquiétudes concernant le virage de l’industrie automobile vers l’électrique, qui réduit les besoins en fonte. Il a souligné que ce changement, accéléré par le plan européen visant à cesser l’utilisation des moteurs thermiques d’ici 2035, n’a pas été anticipé de manière adéquate par les responsables politiques et économiques. *« Est-ce qu’on peut demander à Renault d’assumer les conséquences d’un choix politique ? »*, a-t-il interrogé.

Aide financière proposée par Renault

Luca de Meo a également mentionné que Renault est prêt à investir *« 35 millions d’euros dans la balance »* pour soutenir la reprise et la diversification de la Fonderie de Bretagne. Il a mis en lumière que les difficultés rencontrées par les fournisseurs sont liées à un *« problème de compétitivité de l’Europe »*, signalant que les maillons les plus faibles de la chaîne sont les premiers à ressentir ces impacts. La Fonderie de Bretagne, confrontée à des difficultés financières, a été placée en redressement judiciaire le 23 janvier.

Fonderie De Bretagne | Renault | Emploi | Assemblée Nationale | Fermeture | France
source:https://www.liberation.fr/economie/social/fonderie-de-bretagne-le-patron-de-renault-promet-un-emploi-a-chaque-salarie-en-cas-de-fermeture-20250204_GLNR6MGEA5HCNBKYRVWF53COQY/

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