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Un procès s’ouvre au tribunal de Meaux (Seine-et-Marne) concernant des accusations graves liées à des conditions de travail indignes dans le cadre d’un chantier clandestin au château de Chambry. Abderrahim, 63 ans, sa femme de 51 ans, et leur fille de 28 ans sont jugés pour avoir employé illégalement au moins douze Algériens sans titre de séjour entre 2019 et 2022.
Des conditions de travail inacceptables
Les personnes mises en cause sont accusées d’avoir exploité ces travailleurs dans des conditions extrêmement précaires. Les ouvriers étaient chargés de transformer le château d’Automne à Chambry en hôtel, mais leurs conditions de travail et d’hébergement étaient si déplorables qu’elles ont justifié la qualification de « traite d’êtres humains ».
Les révélations de l’enquête
Lors de la perquisition effectuée en septembre 2022, les enquêteurs ont fait état de conditions déplorables dans les locaux où dormaient les ouvriers. Les témoignages décrivent une ambiance insalubre, caractérisée par la présence d’insectes, de déjections de chat, des odeurs de peinture, ainsi que des sanitaires sales et délabrés. Les ouvriers, qui dormaient dans des lits de camp qu’ils avaient achetés eux-mêmes, avaient récupéré des chauffages électriques pour se protéger du froid et tentaient d’installer des fenêtres pour améliorer leur situation.
Un procès attendu
Le procès, qui se déroule sur deux jours, met en lumière les abus dont ont souffert ces travailleurs clandestins. Alors que les accusations de traite d’êtres humains sont prises très au sérieux, cette affaire soulève des questions cruciales sur la protection des droits des travailleurs en France.