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Cornet Nanga : Un Leader Révolutionnaire de la RDC en Exil
Cornet Nanga, un homme politique congolais en exil, né en 1970, est issu d’une famille royale traditionnelle. Expert international en démocratie et en élections, il s’est fait connaître pour son rôle dans la politique de son pays. Les États-Unis l’ont sanctionné pour des accusations de détournement de fonds lors des élections de 2018 qui ont vu Félix Tshisekedi devenir président de la République Démocratique du Congo.
Un parcours en exil
La carrière de Nanga témoigne de sa transformation d’acteur politique à leader d’une coalition armée cherchant à renverser le président actuel. Considéré comme une figure controversée, il est vu par beaucoup comme un acteur clé dans le paysage politique congolais, son influence étant essentielle pour façonner l’avenir du pays.
Origines et Éducation
Né le 9 juillet 1970 à Bagboya dans la province d’Oyo, Cornet Nanga est le troisième fils d’une famille issue de la dynastie royale Bodo, réputée pour son histoire de pouvoir local et d’influence culturelle.
En raison de ses opinions politiques, il a dû quitter son pays pour vivre au Kenya en 2023, tandis que son épouse, Lubanda Nazenda Yvette, s’est installée en Europe. Son frère, Bacin Poters, a été jugé militairement, tandis que Cornet se trouve à des positions politiques opposées avec son autre frère, Christophe, qui est membre du parti présidentiel.
Formation et Compétences
Cornet Nanga a obtenu une licence en économie générale et industrielle de l’Université de Kinshasa, l’une des institutions les plus prestigieuses de la République Démocratique du Congo. Il a également suivi une formation en leadership à Accra, au Ghana.
Il est polyglotte, parlant français, anglais, lingala et swahili, ce qui lui permet d’interagir avec une large audience en Afrique. Ses racines culturelles ont façonné sa personnalité et influencé ses choix politiques.
Carrière Professionnelle
La carrière de Nanga a débuté en 2004 lorsqu’il a été nommé superviseur technique national de la Commission électorale indépendante. Il a collaboré avec les Nations Unies en 2005 pour faciliter l’enregistrement des électeurs et coordonner les opérations électorales à travers le pays.
En 2007, il a contribué à la création d’un réseau de connaissances électorales pour les pays d’Afrique centrale, favorisant l’échange d’expertise entre les autorités électorales. En tant que vice-secrétaire exécutif de la Commission électorale indépendante en 2013, il a aidé à gérer les élections de 2018, marquées par l’utilisation d’un système de vote électronique.
Engagement Politique et Accusations
Sa vie politique a commencé lorsqu’il a été nommé par le président Joseph Kabila comme président de la Commission électorale. Ce rôle l’a exposé à des accusations de partialité, particulièrement lors du report des élections en raison de problèmes logistiques et de sécurité, provoquant des manifestations et des critiques internationales.
Les élections de décembre 2018 ont vu Félix Tshisekedi l’emporter, mais des observateurs indépendants ont signalé des irrégularités. Nanga a été accusé par le Trésor américain de corruption et de détournement de fonds, ce qui a conduit à des sanctions.
Leader de l’opposition
Après son mandat à la tête de la Commission électorale en 2021, Nanga a défié Tshisekedi, affirmant que ce dernier avait usurpé la présidence. Sous pression, il a quitté la RDC pour le Kenya en avril 2023.
Revenant sur le devant de la scène en août 2023, Nanga s’est autoproclamé responsable de l’opposition armée, déclarant son intention de renverser Tshisekedi. Il a créé une coalition politique et militaire, le « Rivière Congo », visant à unifier les groupes rebelles.
Sanctions et Conséquences
En août 2024, une cour militaire a condamné Nanga par contumace à la peine de mort pour des accusations de trahison et de participation à une rébellion. Les États-Unis ont également imposé de nouvelles sanctions, gelant ses actifs et interdisant toute interaction avec des citoyens ou entreprises américaines.