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La principauté du Liechtenstein renouvelle son gouvernement ce dimanche, offrant une occasion idéale d’explorer ce petit pays au système unique, alliant monarchie et démocratie directe, ainsi que libre circulation et protectionnisme démographique.
Un cadre pittoresque
A l’ombre du château de Vaduz, quelques touristes asiatiques apprécient la vue depuis un promontoire en bois. En contrebas, la capitale du Liechtenstein, qui compte environ 6 100 habitants, s’étend le long de la vallée du Rhin. Au-delà, les sommets des montagnes saint-galloises scintillent. Si ce n’était d’occasionnelles bourrasques de vent, le silence serait total. Un lundi paisible dans cette «monarchie constitutionnelle héréditaire à base démocratique et parlementaire», qui pourtant résonne au rythme des débats politiques.
Un système politique singulier
Le 9 février, la principauté réélit son appareil étatique. Le pays est surtout connu pour sa famille régnante, avec Alois von und zu Liechtenstein, le prince régent, qui gère les affaires courantes sur mandat de son père, Hans-Adam II, le prince souverain, en retrait depuis 2004. Cependant, le Liechtenstein dispose également d’un législatif et d’un exécutif, tous deux élus par le peuple. Quel que soit le résultat du scrutin, aucune loi n’entrera en vigueur sans l’assentiment du monarque, à qui la Constitution accorde la prérogative de sanctionner – ou non – toute nouvelle législation.
Un climat politique agité
Cette particularité n’empêche pas le débat d’être particulièrement intense cette année, avec la montée des tensions populistes qui bouleversent l’habituel consensus politique de la monarchie. Les enjeux sont multiples, et le système politique unique du Liechtenstein continue d’attirer l’attention des observateurs internationaux.