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Salariés au salaire minimum : Sumar défend une réforme fiscale

par Sara
Espagne

Le parti Sumar a élaboré une stratégie claire pour contrecarrer la décision du ministère des Finances, qui oblige les bénéficiaires du salaire minimum à déclarer leurs revenus pour la première fois. Actuellement, cette stratégie consiste à concentrer l’attention sur le ministère dirigé par María Jesús Montero, responsable de cette décision controversée. Sumar, sous la direction de Yolanda Díaz, a choisi de garder un profil bas récemment, évitant d’attiser le conflit qui a éclaté mardi. Néanmoins, des sources proches de la présidence de Sumar estiment que la pression sur Montero joue en leur faveur et qu’elle serait bientôt contrainte de revenir sur sa décision.

Réaction rapide de Sumar

Sumar a rapidement réagi en déposant une initiative au Congrès pour tenter de contrer l’annonce inattendue du ministère des Finances. Yolanda Díaz a exprimé lors d’une conférence de presse qu’elle avait pris connaissance de la décision de Montero par les médias et qu’elle ne soutenait pas une mesure aussi impopulaire que d’imposer un impôt sur le revenu (IRPF) aux travailleurs ayant les salaires les plus bas. Elle a souligné que cela était d’autant plus inacceptable alors que le gouvernement a récemment accordé une réduction fiscale aux propriétaires qui louent à des prix abordables.

Une tentative de désamorcer la situation

Suite à ce premier affrontement, le gouvernement a essayé de montrer un visage apaisé. Díaz et le président Pedro Sánchez ont affiché des sourires lors de leurs apparitions, et ce dernier a affirmé que les divergences au sein du gouvernement concernant le salaire minimum étaient simplement un « débat sain » et ne constituaient en aucun cas une crise. La vice-présidente a, quant à elle, réitéré que Sumar était opposé à l’imposition de l’IRPF pour les bénéficiaires du salaire minimum, surtout pour ceux qui perçoivent les montants actuels.

Pression croissante sur le PSOE

Les membres de Sumar sont optimistes quant aux jours à venir, convaincus que le PSOE a perdu le débat public sur l’imposition des travailleurs à faible revenu. Ils estiment que le gouvernement socialiste peine à justifier cette décision, ce qui se traduit par l’absence prolongée de Montero au Congrès. Selon des sources de son ministère, cette absence serait due à des problèmes de santé de la ministre.

Une issue politique envisagée

Il est également possible que le PP, Sumar et d’autres partenaires progressistes du gouvernement parviennent à faire passer une loi au Congrès sans le soutien des socialistes pour annuler la décision du ministère des Finances. Cependant, la Moncloa a commencé à faire entendre qu’elle pourrait bloquer le débat sur ces propositions de loi, arguant qu’elles pourraient réduire les recettes de l’État. Sumar croit que le PSOE cherchera une « issue politique » pour revenir sur sa décision sans pour autant apparaître comme perdant, et des sources proches de Díaz affirment qu’elles sont prêtes à faciliter cette démarche, même en cherchant des solutions créatives.

Autres partis en soutien

Sumar n’est pas le seul à faire pression sur le ministère des Finances. En milieu d’après-midi, ERC et BNG ont également déposé une proposition non législative pour demander au gouvernement de ne pas imposer l’IRPF aux bénéficiaires du salaire minimum. Ils réclament aussi une réforme fiscale pour améliorer la progressivité et l’équité du système imposable, notamment en alignant l’IRPF des revenus du capital avec ceux du travail et en augmentant la taxation des grandes entreprises pour capturer les bénéfices extraordinaires réalisés ces dernières années.

Yolanda Díaz et María Jesús Montero

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source:https://www.20minutos.es/noticia/5681839/0/sumar-deja-pelota-tejado-hacienda-confia-que-se-vera-obligada-dar-marcha-atras-polemica-salario-minimo/

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