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Des préoccupations émergent concernant l’avenir de l’équipe masculine de ski alpin de Suisse, malgré des performances récentes encourageantes lors des compétitions. L’histoire du ski alpin suisse est marquée par des succès retentissants, mais aujourd’hui, les dirigeants de Swiss-Ski semblent conscients qu’une crise se profile à l’horizon.
Un héritage de succès menacé
Dans les années 1980, le ski alpin suisse brillait de mille feux, notamment lors de la Coupe du Monde à Crans-Montana en 1987, où l’équipe a remporté 14 médailles. Cette ère dorée a conduit les responsables à se reposer sur leurs lauriers, négligeant le développement des jeunes talents. Entre 1990 et 2019, la coupe des nations a échappé à la Suisse, étant raflée par l’Autriche.
Des performances encourageantes, mais des inquiétudes persistantes
Actuellement, avant le slalom masculin final à Saalbach, Swiss-Ski affiche 12 médailles lors des championnats. L’équipe dirigée par Tom Stauffer a remporté huit médailles au cours des deux dernières semaines, surpassant même les performances de l’équipe de Karl Frehsner en 1987. Cependant, contrairement à cette époque, la direction de Swiss-Ski ne se laisse plus éblouir par les médailles. Une réunion de crise est prévue après les championnats, car Walter Reusser, co-PDG de Swiss-Ski, a signalé des problèmes importants dans les disciplines techniques.
Des lacunes inquiétantes dans les disciplines techniques
Les résultats des skieurs suisses en Coupe d’Europe ne sont pas à la hauteur des attentes. Lenz Hächler, 21 ans, est le seul athlète suisse à avoir remporté une course cette saison dans cette catégorie. En outre, le seul autre représentant dans le top 15 des classements de la Coupe d’Europe est Fadri Janutin, 25 ans.
La situation est encore plus alarmante en slalom, où seul Matthias Itten, 25 ans, figure parmi les dix premiers de la discipline. Cette situation soulève des questions sur l’avenir des athlètes suisses dans ces disciplines techniques.
La nécessité d’une approche différente
Matteo Joris, entraîneur de l’équipe de slalom, met en lumière un problème crucial : « Trop d’athlètes se spécialisent trop tôt dans l’une des deux disciplines techniques, ce qui n’est pas le bon chemin. À l’échelle mondiale, on observe que les meilleurs skieurs, comme Loïc Meillard, excellent à la fois en slalom et en géant. »
Walter Reusser soutient cette idée, soulignant l’importance d’une approche équilibrée : « La spécialisation doit cesser. Le slalom, en raison de son intensité et de son risque élevé de chute, nécessite une préparation variée. Les jeunes athlètes doivent s’entrainer également en géant pour compenser. »