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La construction du très attendu centre présidentiel de Barack Obama à Chicago, destiné à devenir une bibliothèque et un musée, fait face à des défis majeurs, notamment des dépassements de coûts considérables et un procès de 40,75 millions d’euros, motivé par des accusations de discrimination raciale. Ce projet, qui devait mettre en avant la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI), a vu ses coûts initialement estimés à 350 millions d’euros grimper à 830 millions d’euros en 2021, sans que des chiffres actualisés ne soient disponibles.
Objectifs de diversité et défis rencontrés
Le projet a été lancé avec des objectifs de diversité ambitieux, visant à allouer 35 % de ses contrats à des entreprises appartenant à des minorités. « Avec ces objectifs agressifs, la fondation espère établir un nouveau précédent pour la diversité et l’inclusion dans les grands projets de construction à Chicago et au-delà », écrivait la Fondation Obama dans un communiqué de presse en 2017.
Le procès de Robert McGee
Le procès a été intenté par Robert McGee, co-propriétaire afro-américain de II in One Construction, une entreprise de sous-traitance qui a fourni des services de béton et de barres d’acier pour le centre. McGee accuse la société Thornton Tomasetti, responsable de l’ingénierie structurelle, de discrimination raciale en raison de changements de normes et d’imposition de nouvelles règles qui ont conduit à des dépassements de coûts importants, menaçant la viabilité de son entreprise.
Accusations de discrimination
Selon la plainte, Thornton Tomasetti a modifié les exigences relatives à l’espacement des barres d’acier, ce qui a entraîné des coûts supplémentaires dépassant les 40 millions d’euros, mettant II in One sur le point de faire faillite. Un mémorandum de Thornton Tomasetti, adressé aux principaux partenaires de construction, accusait II in One d’être à l’origine de nombreux problèmes sur le chantier, citant des images de dalles fissurées comme preuve.
Réactions de la Fondation Obama
La Fondation Obama a déclaré qu’elle n’était pas partie prenante dans ce procès et a assuré que cela n’affecterait pas le travail en cours, dont une grande partie a déjà été achevée. Emily Bittner, vice-présidente des communications, a précisé : « Si la Fondation pensait qu’un fournisseur agissait avec une intention raciste, nous prendrions immédiatement des mesures appropriées. »
Impact sur la communauté
La communauté locale exprime des préoccupations quant à l’impact du centre sur les prix des logements, craignant que le développement entraîne une augmentation des loyers et des coûts d’achat, ce qui pourrait chasser les résidents actuels. Des militants environnementaux ont également critiqué le projet, arguant qu’il détruirait des habitats naturels et nuirait à l’écosystème local.
Une date d’ouverture ciblée
Initialement prévu pour commencer en 2018, le projet a été retardé jusqu’en 2021 et devrait maintenant ouvrir ses portes en 2026. En dépit des défis, le centre vise à célébrer la carrière politique de Barack Obama, englobant un musée, une bibliothèque, des installations de conférence, un gymnase et un terrain de basket réglementaire, tout en abritant la Fondation Obama.
La suite des événements
Les développements judiciaires dans cette affaire continuent d’évoluer, avec un appel à l’action de la part de II in One et une prolongation accordée à Thornton Tomasetti pour répondre à la plainte jusqu’au 5 mars 2025.