Yair Netanyahu porte plainte pour diffamation contre Naama Lazimi
Yair Netanyahu, le fils du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a intenté une action en justice contre la membre de la Knesset, Naama Lazimi, pour diffamation. Cette action fait suite aux déclarations de Lazimi, qui a affirmé que Yair avait été exilé à l’étranger après avoir frappé son père.
Selon la chaîne israélienne « 14 », Yair a déposé une plainte pour diffamation demandant des dommages-intérêts d’un montant de 300 000 shekels, soit environ 84 000 dollars.
La plainte a été déposée après que Lazimi a déclaré, lors d’une réunion de la commission des finances de la Knesset ce dimanche, que Yair avait agressé son père, ce qui expliquerait son départ pour les États-Unis.
Dans le texte de la plainte, il est stipulé que les déclarations de Lazimi constituent un « mensonge absolu » et visent à nuire à la réputation de Yair, reflétant des motivations personnelles et politiques.
Un avocat de Yair, dont le nom n’a pas été divulgué, a été cité par la chaîne, affirmant que l’immunité parlementaire n’est pas absolue et ne protège pas un membre de la Knesset en cas de diffamation, surtout lorsque les déclarations ne sont pas liées à son travail officiel.
Questions sur le voyage de Sara et la sécurité de Yair
Au cours de la même session, Naama Lazimi a soulevé des questions concernant la présence de Sara Netanyahu, l’épouse du Premier ministre, en dehors d’Israël. Elle a exprimé son désir de savoir qui finance ce séjour et les coûts associés.
Lazimi a également interrogé sur le coût de la sécurité de Yair Netanyahu, soulignant un rapport publié l’année précédente indiquant que le financement de cette sécurité s’élève à 2,5 millions de shekels par an, soit environ 700 000 dollars.
Elle a questionné si ce montant est toujours prélevé sur le budget de l’État, ajoutant que Yair Netanyahu avait été contraint de quitter Tel-Aviv après avoir frappé le Premier ministre, qui est la figure de proue du pouvoir.
Cette action en justice survient dans un contexte de tensions politiques croissantes en Israël, où Netanyahu et son gouvernement font face à de vives critiques de l’opposition concernant des questions internes et internationales.
Benjamin Netanyahu est à la tête du gouvernement actuel depuis la fin décembre 2022. Le 21 novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre lui pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à l’encontre des Palestiniens dans la bande de Gaza.
Avec le soutien des États-Unis, Israël a commis, entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, des actes de génocide à Gaza, entraînant plus de 160 000 morts et blessés palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14 000 disparus.