Table of Contents
Le président des États-Unis multiplie les décisions pour faire en sorte que le changement climatique ne soit plus un sujet et satisfaire ainsi l’industrie des énergies fossiles. Mais les scientifiques américains ne comptent pas laisser faire et cherchent des parades.
Mobilisation des scientifiques
Ceux qui luttent plus que jamais aujourd’hui sont des scientifiques du monde entier, qui manifesteront le samedi 7 mars dans toutes les villes universitaires, y compris en France, pour sauver la science. Oui, vous avez bien entendu : sauver la science, et donc la connaissance, nous en sommes là.
Les actions de Trump contre le climat
Tout cela part des États-Unis, bien sûr, où Donald Trump n’a pas chômé depuis un mois qu’il est au pouvoir pour démanteler tout ce qui touche de près ou de loin au climat et à la biodiversité, contrariant ainsi les intérêts de ses amis et financeurs des énergies fossiles.
Parmi les décisions marquantes, on note la sortie de l’Accord de Paris le jour de son investiture, la fin du Green New Deal, ainsi que des projets pétroliers et gaziers à venir. De plus, de nombreux employés, y compris des rangers dans les parcs nationaux, ont été renvoyés.
Agences visées et suppression de données
Plusieurs agences, dont l’Agence de protection de l’environnement, la FEMA, qui gère les secours lors des catastrophes, et la NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, sont dans le viseur. Des pages internet sur le changement climatique ont disparu des sites de la Maison Blanche et de plusieurs ministères.
Des termes comme « changement climatique », « émissions de gaz à effet de serre » ou « justice environnementale » ont été bannis des publications scientifiques, sinon il n’y a pas d’argent pour financer les recherches.
Interdiction de projets scientifiques
Récemment, Trump a également empêché la responsable des questions climatiques de la NASA et son équipe de se rendre en Chine pour une réunion importante sur le prochain rapport du GIEC prévu pour 2029. Il a également annulé un rapport très attendu, le National Nature Assessment, demandé par le président Biden.
Ce rapport aurait constitué une synthèse des connaissances sur les terres, l’eau et la biodiversité aux États-Unis, ainsi que leur évolution et les conséquences sur les humains.
Un rapport attendu qui n’aura jamais lieu
Coordiné par Chris Field, professeur à Stanford, ce rapport devait traiter des effets sur la santé, de la dépendance de l’économie sur les ressources naturelles et des liens entre nature et changement climatique. Chris Field, qui a dirigé des efforts pendant des années, a exprimé sa perplexité face à cette décision.
Ce rapport, apolitique et sans conflit d’intérêt, visait à fournir des données précises pour aider le gouvernement et les citoyens américains à prendre les bonnes décisions. Cependant, publié d’une autre manière l’année prochaine, il n’aura pas le même impact ni la même respectabilité.
La responsabilité des scientifiques
Chris Field et ses collègues estiment qu’il est de leur responsabilité de transmettre ces informations cruciales pour l’avenir de l’humanité. Ils se mobilisent pour que le message sur le changement climatique ne soit pas étouffé par l’administration actuelle.