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Au tribunal correctionnel de Melun, une affaire de violences conjugales a retenu l’attention. Justine, une jeune femme de moins de 25 ans, a porté plainte contre Marc, son ancien compagnon, après avoir découvert qu’elle n’était pas la seule à avoir subi son comportement abusif.
Une séparation inévitable et salvatrice
Justine et Marc se sont rencontrés en 2020 et ont rapidement emménagé ensemble. Cependant, leur relation s’est rapidement détériorée. Justine se remémore des moments où Marc l’a critiquée pour sa tenue vestimentaire, lui disant qu’elle cherchait à se faire draguer, ou encore des remarques désobligeantes sur son apparence physique, comme lorsqu’il lui a dit d’arrêter de manger parce qu’elle allait « devenir énorme ».
Les abus ne se limitaient pas aux mots. Justine a subi des violences physiques, comme des gifles et des tirages de cheveux. Un jour, elle a même été enfermée dehors pendant 45 minutes, simplement parce qu’elle n’avait pas repassé son linge assez vite. Après deux ans de souffrance, la séparation est devenue inévitable.
Prendre la parole et agir
Bien que Justine ait voulu tourner la page, ses amis lui ont ouvert les yeux sur la gravité de la situation. Elle a alors pris l’initiative de contacter les anciennes partenaires de Marc, qui lui ont révélé avoir vécu des expériences similaires. Pauline et Chloé, les anciennes compagnes de Marc, ont partagé des récits alarmants de violences verbales et psychologiques, incluant des insultes dégradantes et des menaces de suicide.
Un procès révélateur
Lors du procès, Marc a reconnu certains faits, mais a minimisé la gravité de son comportement. Interrogé par le président, il a tenté de justifier ses insultes en les qualifiant de « disputes ». Malgré ses admissions partielles, il a affirmé ne pas se sentir entièrement responsable des violences, se considérant responsable à « 50% ».
L’avocat de Marc a tenté de présenter la relation comme problématique mais exagérée par les femmes. En dépit de cela, le procureur a requis une peine, et Marc a été condamné à six mois de prison avec sursis, à suivre un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales et à être interdit de contact avec Justine.
Cette affaire met en lumière le phénomène inquiétant du harcèlement conjugal parmi les jeunes, soulignant l’importance de la prise de conscience et de la dénonciation des abus. Les témoignages de Justine, Pauline et Chloé révèlent une réalité souvent ignorée, mais qui nécessite une attention urgente.