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À Francfort, un projet pilote nommé « CRG-3 C-ITS Pilot Frankfurt » vise à optimiser le transport public en intégrant la technologie numérique pour améliorer la coordination entre les feux de circulation, les bus et les tramways. Les préparatifs pour la gestion numérique des trains dans les tunnels ont déjà débuté, et désormais, le projet étend son champ d’action au trafic de surface.
Amélioration de la coordination des transports
Dans le cadre de ce projet soutenu par l’UE, l’accent est mis sur les bus de la ville, qui n’ont pas encore été intégrés dans les processus d’optimisation du trafic, contrairement aux tramways et aux métros. Soixante bus de la Verkehrsgesellschaft Frankfurt (VGF) seront dotés de nouvelles unités embarquées durant la période de projet.
Ces dispositifs, équipés d’écrans, fourniront des recommandations de vitesse optimale aux conducteurs de bus, basées sur les données de circulation en temps réel. Cela leur permettra de ne pas s’arrêter aux feux rouges, optimisant ainsi leur temps de trajet. Le système pourra également indiquer aux chauffeurs quand il est judicieux de patienter à un arrêt pour éviter de se retrouver dans un embouteillage.
Perspectives d’expansion du projet
Les métros de Francfort, qui circulent sur de longues distances en surface, doivent également être en mesure de communiquer avec les bus via les feux de circulation. Pour ce faire, les lignes de bus 32 et de métro 5 ont été sélectionnées comme lignes de test, car leurs trajets se croisent à la Bibliothèque nationale.
Ces points de jonction dans le réseau de transport public sont cruciaux pour le projet. L’objectif est que la communication entre le métro et le bus soit fluide, permettant ainsi aux conducteurs de faire des passages synchronisés aux intersections. Ce système vise à éliminer les situations où les transports publics se bloquent mutuellement.
Le projet, élaboré par la société locale de transport Traffiq, la VGF et le bureau des transports, a été approuvé en octobre dernier et devrait être achevé d’ici début 2028. Christian Schmidt, responsable de la technologie des systèmes à la VGF, prévoit que les bénéfices commenceront à être visibles pour les usagers dès 2027.
Un enjeu pour la mobilité durable
Les coûts du projet s’élèvent à près de 13 millions d’euros, dont la moitié est financée par l’UE. Après la phase de test, la technologie sera mise en œuvre dans l’ensemble de la ville. Cependant, la mise à niveau de 640 feux de circulation dans la ville représentera un défi majeur, tant sur le plan financier qu’en termes de ressources humaines nécessaires.
Selon Tom Reinhold, directeur général de Traffiq, la technologie numérique joue un rôle clé dans l’amélioration de la rapidité, de la ponctualité, du confort et de la durabilité du transport public à Francfort, bénéficiant ainsi à tous les usagers.
Wolfgang Seifert, adjoint à la mobilité, a souligné que face à l’augmentation du trafic, des outils de gestion sont indispensables pour accroître l’efficacité et éviter un éventuel effondrement de la circulation. Il est essentiel d’explorer toutes les pistes pour rendre les modes de transport durables plus attractifs.